Éducation : pensez-vous que le redoublement soit réellement un “tabou” ?
© Blondet Eliot/ABACA
À l'occasion du Congrès des maires de France, Gabriel Attal a annoncé, mercredi 22 novembre, sa volonté de revoir "la question du tabou du redoublement". Des décisions devraient ainsi être annoncées dans ce sens début décembre. Et vous, qu'en pensez-vous ?
C'est une question qui peut se poser à la fin de l'année pour certains élèves. À l'occasion du Congrès de l'Association des maires de France, Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation nationale, a indiqué vouloir "revoir la question du tabou du redoublement", rapporte BFMTV, mercredi 22 novembre. "Un élève qui rentre en 6e sans savoir lire ou compter, c'est quasiment de la maltraitance", s'est exprimé le ministre qui a promis d'annoncer une série de décisions pour le début du mois de décembre, et ce, "afin d'élever le niveau général".
La France longtemps championne du redoublement
Début novembre, Gabriel Attal s'inquiétait déjà du niveau des élèves en classe de quatrième en français et en mathématiques estimant que "plus de la moitié ne maîtrisent pas la résolution de problèmes et la géométrie". "Les résultats ne sont pas satisfaisants et sont même... plutôt inquiétants", avait-il confié au Parisien.
Bien qu'auparavant la France était l'un des pays où le redoublement était le plus appliqué, les choses ont évolué à partir de 2014. Au cours de cette année, la ministre de l'Éducation nationale de l'époque, Najat Vallaud-Belkacem avait décidé de rendre exceptionnelle cette procédure par le biais d'un décret. Une mesure légèrement modifiée par son successeur Jean-Michel Blanquer qui estimait que "le redoublement reste possible quand c'est dans l'intérêt de l'élève, et dans des cas qui doivent rester rares".
Aujourd'hui interdit en maternelle et soumis à l'approbation des parents en classe de primaire, peu d'élèves redoublent désormais lorsqu'ils se trouvent dans le secondaire. Ainsi, en 2020, seul 0,7% des élèves de 6e étaient redoublants, 0,5% en 5e, 0,4% en 4e et seulement 2% en 3e.
publié le 23 novembre à 07h00, Kévin Comby, 6Medias