Des téléconsultations médicales dans les gares SNCF : seriez-vous prêt à tenter l'expérience ?
© Pïxabay - La SNCF va développer des espaces de téléconsultations dans plusieurs centaines de gares françaises.
Pour lutter contre les déserts médicaux, la compagnie ferroviaire va développer des espaces de télémédecine dans plusieurs gares. Un projet dénoncé par l’Ordre des médecins. Et vous, cette nouvelle offre de santé pourrait-elle vous séduire ?
Face à l’obstacle géographique, qui se dresse devant de nombreux Français souhaitant consulter un médecin, la SNCF lance une initiative qui ne suscite guère l’enthousiasme de la profession. Comme le rapporte BFMTV, près de 300 gares seront aménagées d’ici à 2028 pour développer des espaces de télémédecine. La compagnie ferroviaire promet de mobiliser un infirmier. Cette offre de santé novatrice pourrait-elle vous intéresser ?
Pour justifier cette démarche, la SNCF Gares et Connexions évoque la proximité géographique de la majorité des Français avec les gares. Neuf Français sur dix vivent à "moins de 10 kilomètres d’une gare", a expliqué la compagnie. Une réalité qui permettrait d’enjamber l’écueil des déserts médicaux. Seraient ainsi concernées les zones d’intervention populaire (ZIP) et les zones d’aménagement concertées (ZAC), où l’accès aux soins s’avère délicate.
Le courroux de l’Ordre des médecins
Ce projet s’est récemment attiré les foudres de l’Ordre des médecins. Dans un communiqué publié sur son site, l’institution a dénoncé une "activité commerciale et économique de la santé" qui va "détourner des professionnels de santé" des "territoires les plus vulnérables". Une approche résumée en un terme : la "financiarisation" du système de santé.
L’Ordre des médecins a invité la SNCF à développer les liaisons ferroviaires dans les déserts médicaux. Ce qui représenterait une solution à l’absence de médecins dans certains territoires. Malgré cette opposition, les premiers espaces devraient voir le jour au premier trimestre 2024. La SNCF a indiqué que ces rendez-vous seront remboursés par la Sécurité sociale.
publié le 22 novembre à 07h00, Antoine Grotteria, 6Medias