Selon vous, les salaires des Français sont-ils trop bas ?
© Pixabay - Porte-monnaie, argent.
Face à l’inflation et l’envolée des prix sur l’alimentaire, de nombreux Français sont pris à la gorge. Les salaires ne suffisent parfois plus à subvenir aux besoins du foyer. Pour trouver des solutions, l’exécutif a lancé une conférence sociale sur les salaires.
Alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter, à l’inverse du pouvoir d’achat, le gouvernement a ouvert lundi 16 octobre une conférence sociale sur les salaires. Plusieurs pistes ont été mises sur la table pour améliorer le niveau de vie des Français, en agissant directement sur leurs revenus. La Première ministre Élisabeth Borne a évoqué l’ouverture de négociations, avec les partenaires sociaux et les patrons d’entreprises, pour faire "évoluer les salaires minimums" et amener à la "révision des grilles" de salaires, rapporte BFMTV.
Si "l'indexation des salaires sur l'inflation", comme le fait la Belgique, a été étudiée, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est montré fermement opposé à cette idée. Selon lui, cela affecterait le taux d’emploi et aurait donc comme impact l’inverse de l’effet escompté.
"L'État ne fixe pas les salaires", tance Bruno Le Maire
Bruno Le Maire estime aussi qu’augmenter le Smic amènerait dans une "impasse" : "Les résultats économiques derrière, c'est de menacer l'emploi des plus fragiles et des moins qualifiés", selon des propos relayés par BFMTV. Le ministre de l’Économie semble en désaccord sur la ligne affichée par le reste de l’exécutif, qui entend augmenter les salaires : "Nous sommes en économie de marché, l'État ne fixe pas les salaires, l'État ne fixe pas les prix", a-t-il ainsi ajouté.
La solution de Bruno Le Maire pour réellement améliorer la situation économique et, par la même occasion, permettre aux Français de gagner plus, c’est la hausse de la productivité. "L'appauvrissement relatif de la France et du continent européen tient en un mot : la perte de productivité de l'économie européenne. L'Europe doit gagner en productivité." Et la France aussi.
publié le 17 octobre à 07h00, Maeliss Innocenti, 6Medias