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Petit Grégory : pensez-vous que la technologie va permettre de résoudre l’affaire ?

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Petit Grégory : pensez-vous que la technologie va permettre de résoudre l’affaire ?

© Alamy/ABACA - Près de 39 ans après les faits, ce "corbeau" a finalement été découvert par la justice

Enveloppes et lettres sont analysées par les enquêteurs qui tentent de retrouver les traces ADN des auteurs des lettres corbeaux. Grâce aux avancées techniques et technologiques ils ont identifié l’une d’elles. Mais après plusieurs décennies et de nombreuses manipulations, pourront-ils retrouver toutes les personnes impliquées dans ce cold case ?

De vieilles traces d’ADN ont parlé. Le 24 juillet 1985, une sinistre lettre avait été noircie par un anonyme à l’attention des grands-parents du petit Grégory. Près de 39 ans après les faits, ce "corbeau" a finalement été découvert par la justice, en janvier 2021, a rapporté le journal hebdomadaire Marianne.

Il s’agit d’une femme déjà condamnée pour escroquerie. Elle a reconnu les faits lors de son audition, bien qu’elle n’ait rien à voir avec l’affaire. "Je vous ferez (sic) à nouveau votre peau à la famille Villemain (…) Prochaine victime, Monique", était-il écrit sur la missive.

L’ADN comparé au fichier des empreintes génétiques

Depuis plus de deux ans, la justice conduit de nouvelles expertises génétiques, à la demande de Christine et Jean-Marie Villemin, notamment des recherches en "ADN de parentèle", méthode permettant de relier une empreinte génétique avec d’autres, de la même parenté, pour la comparer avec les empreintes présentes dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), créé en 1998. C’est en comparant l’ADN retrouvé sur la lettre au FNAEG que la découverte a été réalisée. "Cela prouve qu’on a eu raison de croire en ces expertises ADN", a affirmé Me Christine Chastant-Morand, avocate des parents de la famille. Selon elle, le couple veut comprendre "ce qu’a vécu Grégory durant ses dernières heures de vie".

La première expertise ADN avait eu lieu en 2000, lorsque le laboratoire de biologie moléculaire du CHU de Nantes avait interrogé un demi-timbre provenant d’une lettre adressée aux grands-parents du garçon, rappelle Les Jours. Le but étant de retrouver un reste de salive et donc de l’ADN. Pour tenter de résoudre cette affaire dite du "petit Grégory", d’autres expertises génétiques s’étaient enchaînées jusqu’en 2013 pour dénouer ce fameux cold case. Mais dans les années 1980, la mise sous scellé de possibles preuves n’était pas encadrée par un texte législatif. De quoi complexifier le travail des enquêteurs d’aujourd’hui.

publié le 12 octobre à 07h00, Inès Cussac, 6Medias

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