Orange avec AFP, publié le mardi 01 août 2017 à 07h00
Huit mois après le démantèlement de la "Jungle", le gouvernement va ouvrir deux nouveaux centres pour migrants dans les Hauts-de-France, afin de faire baisser la pression à Calais (Pas-de-Calais), où les candidats à l'exil subissent des "traitements inhumains" selon le Conseil d'État.
"Nous ne voulons pas recommencer les mauvaises expériences du passé et nous ouvrirons deux centres assurant l'hébergement et l'examen des situations de ces personnes", a annoncé le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, lundi lors d'une conférence de presse.
Le ministre de l'Intérieur ne veut pas revoir ce qu'il avait qualifié en juin d'"abcès de fixation", semblable à la "Jungle" de Calais. Jeudi 27 juillet, Emmanuel Macron a promis qu'il n'y aurait "d'ici la fin de l'année (...) plus personne dans les rues, dans les bois".
UNE "INJUSTICE" POUR LA MAIRE DE CALAIS
Apparu au printemps 2015, ce gigantesque bidonville avait compté des milliers de migrants jusqu'à son démantèlement fin octobre 2016. Mais les autorités sont aussi sommées de répondre à la grave situation humanitaire sur place.
"Un premier pas important", a jugé lundi Didier Degrémont, du Secours catholique. Christian Salomé, de l'Auberge des migrants, une association très active sur place, prône, lui des "couloirs humanitaires" vers l'Angleterre.
Quant à la maire de Calais, Natacha Bouchart (LR), elle dénonce une "injustice" et avertit qu'elle ne se pliera pas "aux injonctions" de la justice administrative.