Yaël Braun-Pivet prête à rouvrir le débat sur la réforme des retraites… mais pas sur l'âge de départ
© Ait Adjedjou Karim/ABACA
La Présidente de l'Assemblée nationale se dit favorable à une réouverture des discussions sur la réforme des retraites "avec les organisations syndicales et le patronat". Mais pas sur le rallongement de l'âge de départ : "Il ne faut pas y toucher".
Lundi 9 septembre en matinée, au micro d'Europe 1, Yaël Braun-Pivet, s'est exprimée sur la reprise des débats autour de la réforme des retraites après la parenthèse "dissolution" de cet été. "Pour moi, cette réforme était importante, et même vitale pour préserver notre système" défend-elle, "plus d'1,7 million de nos compatriotes en bénéficient aujourd'hui directement par la hausse de leurs petites pensions. Elle n'a pas, comme on peut l'entendre, des effets négatifs".
"Regardons ce qui peut être amélioré"
Pour autant, la Présidente de l'Assemblée nationale admet que sur certains aspects, "nous ne sommes pas allés jusqu'au bout". De quoi, selon elle, justifier une réouverture des discussions "avec les organisations syndicales et avec le patronat". S'opposant à la "suspension", Yaël Braun-Pivet privilégie donc l'échange, sur des sujets tels que "la pénibilité, les carrières des femmes... Regardons ce qui peut être amélioré, réfléchissons à une réforme plus systémique : la retraite par points, introduire de la capitalisation… Rien n'est fermé."
Concernant, en revanche, le point le plus sensible de cette réforme, à savoir le rallongement de l'âge de départ à la retraite, elle se montre catégorique : "Il ne faut pas y toucher. C'était important. Tous les pays européens sont à cet âge là, voire beaucoup plus" justifie-t-elle. C'est précisément sur ce point que s'est cristallisée la colère d'une partie de la population et des organisations de gauche dans le pays. Le 1er mai, entre 782 000 personnes (selon le ministère de l'Intérieur) et 2,3 millions (selon la CGT) avaient manifesté contre cette réforme et contre le rallongement de l'âge de départ.
publié le 9 septembre à 16h45, Sabrina Guintini, 6medias