Politique

"Vous n'avez pas le droit" : Gabriel Attal pris à partie par un jeune homme à Paris

Interpellé mardi 2 juillet par un jeune homme de 22 ans lors d'un déplacement dans le 15e arrondissement de Paris, Gabriel Attal a défendu la ligne du camp présidentiel sur les consignes de vote et la stratégie adoptée par son camp pour le second tour face au RN. Une discussion houleuse que rapporte Le Figaro.

Dur retour sur le terrain pour Gabriel Attal. Après la débâcle du camp présidentiel au premier tour des législatives dimanche, le Premier ministre continue de faire campagne. Mais pas facile pour celui qui est arrivé en tête de sa circonscription des Hauts-de-Seine de porter les échecs de la majorité. Gabriel Attal s'est ainsi vu pris à partie par un jeune homme, mardi 2 juillet, en plein déplacement aux côtés du candidat Ensemble David Amiel, sur un marché du 15e arrondissement. "Vous n'avez pas le droit de laisser le monde à l'extrême droite à des gens qui débutent dans la vie comme moi monsieur", a tancé le jeune homme de 22 ans devant la presse. Un échange tendu repris par Le Figaro.

"Même pas 40 désistements"

Mécontent des choix du gouvernement en matière d'appel au vote, l'anonyme, qui affirme travailler dans les ressources humaines, a critiqué le faible nombre de désistements de candidats Ensemble pour faire barrage au RN : "Non monsieur Attal, il n'y a même pas 40 désistements", a-t-il balayé lorsque le Premier ministre lui a assuré que de nombreux élus sortants s'étaient retirés de la course. "Vous avez fait la chasse à l'extrême gauche", a-t-il ajouté, niant "faire campagne" pour un candidat, comme lui a rétorqué Gabriel Attal.

"Et Bruno Le Maire alors ?"

Mais en dépit des efforts du chef du gouvernement pour le convaincre que les négociations pour gonfler les désistements sont cours et porteront leurs fruits ce mardi soir à 20 heures, avec le dépôt des candidatures pour le second tour, le jeune homme, qui reproche au gouvernement son manque de clarté, n'a pas démordu.

"Et Bruno Le Maire alors ?", a-t-il lancé, alors que Gabriel Attal lui assurait que la majorité était mobilisée autour d'un unique message : barrer la route au RN. "Il y a des personnes qui s'expriment différemment, en leur faisant de la pub, ça n'aide pas ensuite pour ce qu'il peut se passer sur le terrain", a tranché le Premier ministre, confirmant ainsi la frontière qui existe entre une partie des cadres de la macronie, opposés à toute alliance avec La France insoumise, et l'Élysée.

Les candidats ont jusqu'à 18 heures ce soir pour faire connaître leur décision de maintenir leur candidature, ou non, rappelle TF1 Info, qui précise selon ses calculs que plus de 200 désistements ont été annoncés. Parmi ceux-ci, celui de la ministre Dominique Faure, qui faisait polémique en Haute-Garonne depuis plusieurs jours.

publié le 2 juillet à 15h44, Joanna Wadel, 6Medias

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