"Vous êtes un voleur" : un député LFI tire à boulets rouges sur Bruno Le Maire en commission des finances
© Capture d'écran LCP
Comme le montrent des images diffusées par LCP, le ministre de l’Économie démissionnaire, Bruno Le Maire, a été vivement critiqué par le député du Nord Aurélien Le Coq, lundi 9 septembre, lors de son passage devant la commission des finances de l’Assemblée nationale. S’il était resté en fonction, le membre du gouvernement aurait poursuivi le député "en diffamation".
Une vive interpellation en pleine séance de la commission des finances. Comme l'a diffusé LCP, lundi 9 septembre, le député de La France insoumise (LFI) du Nord, Aurélien Le Coq, a critiqué de manière virulente le bilan du ministre de l’Économie démissionnaire, Bruno Le Maire. "La commission auditionne aujourd’hui un voleur. Oui, Bruno Le Maire, vous êtes un voleur, et plutôt deux fois qu'une", a débuté le parlementaire, lors de sa prise de parole. "D'abord, parce que vous avez volé les élections et passé l'été à préparer un budget alors même que vous avez été balayé par les Français dans les urnes. Ensuite, vous êtes un voleur parce que vous avez volé méthodiquement l'argent des Français pour l'offrir aux plus riches de ce pays", a-t-il poursuivi.
"Depuis 2017, vous avez fait exploser la dette de 900 millions d’euros et vous voulez la faire payer aux Français. S'agit-il d'incompétence ? Non. Vous savez pertinemment ce que vous faites", a insisté Aurélien Le Coq, accusant encore Bruno Le Maire d'avoir "sciemment vidé les caisses de l’État" et de préparer "une nouvelle saignée pour 2025", en appelant à faire des milliards d’euros d’économies supplémentaires. "Quand comprendrez-vous que les Français ne veulent plus de vous ni de vos politiques mortifères ?", a conclu l'élu du Nouveau Front Populaire.
"Je vous aurais poursuivi en diffamation"
Aux côtés de Thomas Cazenave, ministre chargé des Comptes publics, Bruno Le Maire s'est empressé de répondre à Aurélien Le Coq. "Je comprends un peu mieux, après vos propos, pourquoi 75% des Français rejettent La France insoumise", a pointé du doigt le locataire de Bercy, estimant que le parti de gauche abîmait "cette commission des finances", de même que "la démocratie" et "la République". "Si j'étais resté dans mes fonctions, je ne me serais pas laissé traiter de voleur par un député de la République, et je vous aurais poursuivi en diffamation", a-t-il poursuivi, alors que Michel Barnier devrait nommer un nouveau gouvernement dans les prochains jours.
publié le 10 septembre à 14h30, Quentin Marchal, 6Medias