Politique

"Vous croyez que j'ai la tête d'un communiste ?" : accusé de complaisance avec la Chine, Jean-Pierre Raffarin contre-attaque

© Capture d'écran France Inter - Jean-Pierre Raffarin sur France Inter, le 22 mai 2024.

Face aux récentes attaques de Valérie Hayer et Raphaël Glucksmann qui critiquent sa proximité avec la Chine, Jean-Pierre Raffarin s'est défendu, mercredi 22 mai, sur France Inter. "Je m'occupe des intérêts de mon pays", a affirmé l'ancien Premier ministre.

Jean-Pierre Raffarin tape du poing sur la table. Alors que l'ancien Premier ministre se rend régulièrement en Chine depuis plus de quinze ans pour promouvoir la coopération franco-chinoise, nombreuses sont les personnalités politiques à pointer du doigt sa proximité avec l'empire du Milieu. Les dernières en date n'étant autre que les têtes de liste aux élections européennes, le socialiste Raphaël Glucksmann et la macroniste Valérie Hayer. Invité de la matinale de France Inter, mercredi 22 mai, Jean-Pierre Raffarin a clarifié la situation en répondant aux accusations. "Vous croyez que j'ai la tête d'un communiste ? Est-ce que j'ai été communiste ? Est-ce que je serai communiste ? Mais jamais", a lancé l'ancien chef du gouvernement.

Sur la situation des Ouïghours en Chine, Jean-Pierre Raffarin "condamne ce qu'il se passe" et "n'approuve pas du tout la situation politique de la Chine". Mais il souligne que le mot "génocide" n'est "pas employé par la diplomatie française" et affirme "ne jamais déraper par rapport aux lignes de notre diplomatie". Cette allusion est une réponse à peine voilée à Valérie Hayer qui a ouvertement évoqué "un génocide" de la Chine envers cette communauté musulmane.

"Aucun salaire, ni des entreprises ni des autorités chinoises"

L'ancien Premier ministre a également évoqué l'importance de bonnes relations économiques avec la Chine et souligné que cette ligne est suivie par la France depuis de nombreuses années. "Je vois ce marché ! 1,4 milliard d'euros. (Valéry) Giscard (d'Estaing), (Jacques) Chirac, tous ont pensé qu'il fallait parler avec la Chine", a-t-il martelé. "Je n'ai aucun salaire, ni des entreprises ni des autorités chinoises. Et j'ai permis à plusieurs de nos compatriotes de sortir de prison", a encore insisté Jean-Pierre Raffarin, qui souligne que Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron l'ont tour à tour missionné pour entretenir de bonnes relations diplomatiques avec la Chine. "Je m'occupe des intérêts de mon pays et je suis très heureux de pouvoir le faire", a-t-il conclu.

publié le 22 mai à 09h37, Quentin Marchal, 6Medias

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