Violences à Lyon : "Pertinent de descendre dans la rue", mais les dégradations son "inacceptables", dénonce le maire EELV

Violences à Lyon : "Pertinent de descendre dans la rue", mais les dégradations son "inacceptables", dénonce le maire EELV
Un policier devant la mairie du IVe arrondissement de Lyon, le 17 mars 2023.

publié le samedi 18 mars 2023 à 09h46

"La violence n'a pas sa place dans l'expression du mécontentement", a martelé le maire écologiste.

Le maire EELV de Lyon, Grégory Doucet, a dénoncé samedi 18 mars les dégradations de mobilier urbain et le saccage de la mairie du IVe arrondissement de Lyon vendredi soir, lors de manifestations contre la réforme des retraites. "Il était tout à fait pertinent de descendre dans la rue" après l'usage de l'article 49.3 par le gouvernement, a-t-il cependant souligné.

"L'attaque qui a eu lieu contre la mairie du IVe arrondissement est intolérable", a tranché l'édile sur RMC.

(...) C'est un lieu de service public du quotidien. C'est ça qui me met en colère ce matin. Cette attaque, elle est inacceptable." Grégory Doucet a réclamé que les auteurs des dégradations soient sanctionnés par la justice. "La violence n'a pas sa place dans l'expression du mécontentement", a-t-il estimé.

"On a le droit de manifester contre cette réforme, (...) elle est injuste, elle n'est pas urgente. Le droit de manifester est constitutionnel, tout comme le droit de grève. (...) C'est légal (...). Après le manque de débat parlementaire, il était légitime, il était tout à fait pertinent de descendre dans la rue mais cela ne justifie pas les violences", a encore expliqué le maire.



Partis du centre de Lyon en début de soirée, où ils étaient quelques centaines, des jeunes gens majoritairement militants d'extrême gauche ont joué au chat et à la souris avec les forces de l'ordre, se répartissant en petits groupes dans des rues étroites, vendredi soir.


Ils ont mis le feu à des poubelles, renversé des trottinettes, brisé des panneaux publicitaires et tagué des vitrines de commerces, scandant : "C'est à qui ? C'est à qui ? C'est à nous !". Ils ont lancé des pétards, pendant que les CRS répliquaient par l’usage de gaz lacrymogène.

En fin de soirée, ils s'en sont pris à la mairie du 4ème arrondissement, sur le plateau de la Croix-Rousse. Après avoir cassé la porte d'entrée du bâtiment, ils sont parvenus à entrer puis ils "ont essayé de mettre le feu", mais "les policiers sont intervenus rapidement et ont réussi" à l'éteindre, selon la préfecture, qui a évoqué une "mairie vandalisée". Trente-six personnes ont été interpellés dans la soirée.

"En justifiant et légitimant la violence pour la substituer au débat politique, les verts et l'extrême gauche ont allumé une mèche qui s’approche dangereusement d'un baril de poudre. On savait la majorité municipale incompétente. On la voit maintenant dangereuse pour la paix civile", a estimé dans Lyon Mag le sénateur et conseiller municipal d'opposition Étienne Blanc.

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