Un an de QAGophonie à l’Assemblée nationale : le meilleur (et le pire) de l’hémicycle

par LeHuffPost

« C’est pas Les Anges de la Téléréalité, l’Assemblée nationale », a déploré Olivier Véran le 24 juillet dernier. Pourtant, tout comme dans cette émission, les clashs font partie du quotidien de l’hémicycle. Et 2022 n’y a pas fait exception. Une année de cacophonie - ou QAGophonie en clin d’œil aux questions au gouvernement - que Le HuffPost vous a compilée.Dès janvier, l’ambiance dans l’hémicycle était électrique lors des débats sur le protocole sanitaire et le pass vaccinal. C’était sans compter la publication de l’interview d’Emmanuel Macron dans laquelle le président confie avoir très envie « d’emmerder » les non-vaccinés. « Nous voulons savoir si nous devons amender pour moins les emmerder ou amender pour plus les emmerder », s’est interrogé le député communiste Fabien Roussel.En juin, l’Assemblée est renouvelée avec les élections législatives. Et pour la première fois, une femme dirige l’institution avec l’élection de Yaël Braun-Pivet. Le début d’une nouvelle ère rassérénée ? Au contraire, le camp de Macron n’a plus la majorité absolue. La gauche s’est réunie avec la Nupes et le RN a fait une percée historique, permettant au groupe d’extrême droite de faire siéger 89 députés.L’été commence à peine, mais les discussions sur le pouvoir d’achat patinent. Le RN avait promis « des débats apaisés et constructifs ». Un sérieux qui n’aura pas tenu longtemps, avec notamment la réplique du député d’extrême droite Jean-Philippe Tanguy. « Silence pour la France ! » a-t-il hurlé à destination des députés de gauche, qui protestaient à son encontre. Et surtout le dérapage raciste du député Grégoire de Fournas, qui lui vaut 15 jours d’exclusion.Le vote du budget à l’automne a également mis en lumière une assemblée toujours aussi divisée. La Première ministre a enchaîné les 49.3 avec une mécanique bien huilée. Élisabeth Borne monte à la tribune, engage la responsabilité du gouvernement avant une suspension des débats. Dans la foulée, une motion de censure est déposée par l’opposition. Mais le 24 octobre, Marine Le Pen a créé la surprise générale en annonçant que le Rassemblement national votera la motion de censure présentée « en des termes acceptables » par la NUPES.L’année prochaine, des débats sur les retraites et l’immigration sont au menu. 2023 promet d’être tout aussi agitée.

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