CVR : Le marché va-t-il tuer la démocratie ?

par LCP

Dans ses dernières Perspectives économiques rendues publiques hier, l’OCDE souligne la détérioration de l’état de l’économie mondiale et prévoit à la baisse ses prévisions pour la zone euro. Elle traverse une légère récession en raison de la crise de la dette qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour tous les pays riches, États-Unis et Japon compris. Le chômage reste partout très élevé.Face à des prévisions aussi alarmantes, des mesures s’imposent et le sommet américano-européen – qui se tient à Washington, le lundi 28 Novembre semble arriver à point nommé.Crise économique et financière, tensions entre la France et l’Allemagne sur le rôle de la Banque Centrale Européenne dans le sauvetage de la zone euro. Même si des perspectives de détérioration sont envisageables, l’économie américaine ne redoute pas l’effet d’une contagion de sa propre crise par la dette souveraine européenne. Pourtant, le Congrès des États-Unis n’est pas parvenu à un accord pour réduire de 1 200 milliards de dollars le déficit du budget de l’État fédéral.L’OCDE se propose donc de casser les chaînes de la contagion : « les décideurs doivent se préparer au pire ». Et c’est à ce titre qu’elle parle d’une situation française qui « exige » un nouveau plan anti déficits ou encore d’une plus grande utilisation des ressources de la Banque centrale européenne.Objectif : stopper le ralentissement de la croissance économique – qui s’élève à seulement 0,12% en 2012 au lieu des 2% initialement prévus – et atteindre l’objectif d’un retour du déficit public à 4,5% du PIB en 2012.Mais il convient également de s’interroger sur le rôle des agences de notation, auxquelles on reproche un trop plein de pouvoir sur les marchés financiers et la faillite des états.L’agence de notation américaine Moody’s a prévenu : l’aggravation rapide de la crise menace les notes de solvabilités, de tous les États européens, sans exception ! Les Pays-Bas, l’Autriche, la Finlande, voire l’Allemagne pourtant jugés les plus solides ne seraient pas à l’abri d’un abaissement de note.La France, récemment avertie d’une éventuelle perte de son triple A lui permettant d’emprunter à des taux avantageux sur les marchés n’est donc pas la seule à être dans la ligne de mire de Moody’s.Aujourd’hui, le doute et l’incompréhension dominent : le plan de rigueur peut-il constituer un remède efficace et suffisant à la crise ? Qui sont véritablement ces agences de notation ? Les menaces qu’elles font peser sur les marchés financiers et les états européens sont-elles réelles ? Ne disposent-elles pas d’une trop grande influence ?Invités :+ Michel Fourgous, député UMP des Yvelines+ Jacques Généreux, économiste, s

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