Ça Vous Regarde - Le débat : Taxis / UberPOP : la guerre est déclarée…

par LCP

La guerre entre les taxis et le service UberPop prend une tournure violente. Le week-end dernier à Lyon, Alexandre, un jeune homme de 27 ans, arrête un taxi. Le chauffeur lui répond qu’il est en grève et qu’il ne peut pas le prendre en charge. Le client réplique alors qu’il va faire appel à un véhicule UberPop. Une altercation éclate et Alexandre est rué de coups. Bilan : 21 jours d’ITT et trois fractures.« Force doit rester à la loi, et rien ne justifie des actes de violence. Dans un Etat de droit, nul ne peut se faire justice soi-même », a martelé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, lançant un appel au calme alors que les taxis doivent aujourd’hui manifester contre UberPop, un service qui met en relation des clients avec des particuliers désireux d’arrondir leurs fins de mois en faisant le chauffeur. « UberPop est en situation d’illégalité absolue », a-t-il cependant ajouté. En effet, la loi Thévenoud votée en octobre 2014 interdit de proposer une prestation de transport routier « à titre onéreux » si l’on n’est pas enregistré comme chauffeur de taxi ou VTC. La société Uber conteste la constitutionnalité de cette loi. En attendant une clarification, l’entreprise maintient son activité, ce que dénoncent les syndicats de taxis.En 2014 déjà, les chauffeurs de taxis s’étaient fermement opposés à l’arrivée sur le marché des VTC, voitures de tourisme avec chauffeurs, dénonçant une concurrence déloyale puisque ces derniers ne sont pas tenus d’acheter chèrement leur licence. Pour mettre fin à ce conflit, une proposition de loi, portée par le député Thomas Thévenoud a été adoptée. Elle encadre leur activité en leur interdisant de prendre des clients à la volée dans la rue ou encore de stationner dans les aéroports ou aux abords des gares après une course et dans l’attente d’une nouvelle réservation, par exemple.Mais UberPop est un succès. L’application estime qu’elle dispose d’une moyenne de 300 000 utilisateurs réguliers. Le signe peut-être que les Français souhaitent consommer autrement et surtout s’offrir des services moins chers.Faut-il interdire UberPop ? Le taxi « traditionnel » doit-il rester la norme pour préserver les emplois et le revenu des chauffeurs ? Ou au contraire faut-il dérèglementer le secteur afin que le service soit moins cher ?Les invités d’Arnaud Ardoin en débattent ce soir sur le plateau de Ça vous regarde.Invités : Michel Gougeon, président de la Fédération nationale des artisans taxis Jean-Michel Fourgous, maire Les Républicains d’Elancourt et cofondateur de Génération entreprise

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