Ça Vous Regarde - Le débat : Fin des notes : un pansement sur une jambe de bois ?

par LCP

Depuis quatre ans, le débat sur un changement du mode d’évaluation des élèves fait son chemin. En 2010, une pétition en faveur de la suppression des notes était signée par une vingtaine de personnalités, parmi lesquels l’ancien Premier ministre Michel Rocard, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik ou le pédopsychiatre Marcel Rufo.Plus récemment, un rapport rendu fin novembre par le Conseil supérieur des programmes préconise l’abandon des moyennes, et suggère la mise en place d’une nouvelle échelle comportant quatre à six « niveaux de maîtrise ». La note chiffrée ne serait, elle, qu’un élément d’évaluation. Elle se devrait d’être « indicative », et non « perçue exclusivement comme un moyen de récompense ou de sanction et un instrument de tri et de hiérarchisation sociale des élèves ». « En quoi la notation sur 20 serait-elle malveillante ? » s’indigne-t-on au Snalc. Le syndicat d’enseignants, qui défend cette notation « précise et parlante », dénonce « une démarche purement démagogique » et ajoute : « focaliser l’attention du public sur l’évaluation permet d’évacuer les vraies difficultés, liées aux apprentissages », , qui pointe « le mythe du collège unique » et « l’illusion d’un succès uniforme ».Par ailleurs, Najat Vallaud-Belkacem a dévoilé hier la nouvelle carte de l’éducation prioritaire (les ZEP), dont l’objectif est de réduire les inégalités sociales, mais elle devra convaincre enseignants et parents qui manifestent depuis plusieurs semaines contre l’exclusion d’établissements du dispositif. La politique de l’éducation prioritaire, inventée par Alain Savary, « a donné des résultats mitigés", a expliqué lors d’une conférence de presse la ministre de l’Education nationale, qui veut "faire reculer le détermisme social à l’école". La rentrée 2015, comprendra finalement 1.089 réseaux (collèges et écoles de leur secteur) et non plus 1.082.L’école ne semble plus remplir son rôle. Seulement 7 Français sur 10 estiment, d’après une enquête IFOP-Fondapol publiée fin novembre par le Parisien, que l’école ne garantit plus l’égalité des chances.La suppression des notes est-elle un outil indispensable pour permettre aux élèves en difficulté de réussir ? Pourquoi assiste-t-on à une véritable crise de confiance dans l’école ? Pourquoi les enseignants ont le blues ?Arnaud Ardoin en débat avec ses invités.

Vidéo suivante dans 5 secondes

Autres vidéos

Liens commerciaux