Valérie Hayer photographiée aux côtés de militants d’ultradroite, l’élue se dit victime d’un piège
© Stevens Tomas/ABACA
Un cliché montrant la tête de liste aux élections européennes tout sourire aux côtés de quatre hommes a été largement partagé sur les réseaux sociaux, dimanche 12 mai. Alors que ces derniers appartiennent à un groupuscule fasciste, Valérie Hayer a dénoncé un piège tendu à son encontre.
Une photo qui met dans l'embarras. Valérie Hayer, la tête de liste du parti Renaissance aux élections européennes a provoqué un mini-scandale, dimanche 12 mai, après la publication d'une photo sur les réseaux sociaux sur laquelle elle apparaît tout sourire aux côtés de quatre hommes, dont l'un arbore un tee-shirt sur lequel est inscrit "The white race" ("la race blanche" en français), rapporte BFMTV. Le cliché porte également la légende "Valérie Hayer una di noi" ("Valérie Hayer est une des nôtres" en français). Tous font partie d'un groupuscule fasciste.
Sur X (ex-Twitter), l'eurodéputée de la Mayenne a tenu à se défendre devant le tollé suscité par le partage de cette photo. "Ce dimanche, j'ai été interpellée par des hommes me réclamant une photo. Je n'ai, par principe, pas l'habitude de refuser, et je l'ai accepté comme je le fais à chaque fois", a-t-elle expliqué. Et de poursuivre : "Depuis, cette photo circule sur des comptes d'extrême droite. Il s'agit d'un piège qui m'a été tendu par des militants d'un groupuscule néonazi."
"Des méthodes indignes"
La publication de ce cliché tombe au lendemain d'une manifestation de plusieurs centaines de militants d'ultradroite dans les rues de Paris à l'appel d'un "Comité du 9-mai", commémorant la mort d'un des leurs, Sébastien Deyzieu, mort accidentellement en 1994. D'abord interdite en raison de possibles troubles à l'ordre public, la mesure a finalement été suspendue par le tribunal administratif de Paris qui a estimé que son interdiction portait "une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester", rapporte Le Figaro.
Toujours sur X, Valérie Hayer a dénoncé des "méthodes indignes" de l'extrême droite qu'elle condamne, précisant qu'elle continuerait à la combattre "sans relâche". Un post devancé quelques minutes plus tôt par le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon qui, sur X, a assuré qu'"aucune personne saine d'esprit ne se montrerait avec de tels fauteurs de violence ethniciste", appelant dans le même temps à s'assurer de "l'authenticité" de la photo.
publié le 12 mai à 21h57, Kévin Comby 6Medias