Une troisième convention citoyenne au programme d’ici fin 2024, annonce Emmanuel Macron
© Blondet Eliot/ABACA - Le président français Emmanuel Macron, le 26 avril 2024, à Paris.
À l’occasion d’un échange autour de la fin de vie, le chef de l’État a indiqué qu’une nouvelle convention citoyenne verrait le jour avant la fin de l’année. Le thème sera convenu avec le Conseil économique, social et environnemental.
Une "innovation démocratique" de nouveau appliquée. Invité au Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour échanger avec les membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie, Emmanuel Macron a annoncé qu’un troisième cycle de cette assemblée constituée en 2019 débutera avant la fin de l’année 2024, comme l’a relayé BFMTV. Selon le chef de l’État, cette convention "a vocation à aboutir d’ici la fin du quinquennat".
Pour l’élaboration de la thématique, l’exécutif s’appuiera sur l’éclairage du CESA. Le sujet sera suggéré "dans les prochains mois". Un protocole déjà utilisé lors des deux premières conventions sur le climat et la fin de vie. Cette dernière a fait l’objet de nombreux débats depuis son lancement, en décembre 2022. Au total, 185 citoyens français tirés au sort ont énoncé une série de recommandations pour construire une nouvelle législation sur la fin de vie.
"Plusieurs référendums" avant 2027 ?
Le rapport préconisait notamment d’autoriser le suicide assisté et l’euthanasie, comme le révélait début avril franceinfo. Vendredi, Emmanuel Macron a salué le travail de l’assemblée citoyenne, nourrissant "l’apaisement de la société". Présenté au Conseil des ministres, le projet de loi prévoit une "aide à mourir" fortement encadré. Seuls les patients affectés d’une pathologie incurable "à court et moyen terme", et dont le discernement est entier, pourront faire la demande. Le projet devrait être débattu au Parlement à la fin du mois de mai.
Pour le chef de l’État, le concours de la Convention citoyenne témoigne des bienfaits de la "démocratie délibérative et participative". Il a aussi glissé la possibilité d’organiser "plusieurs référendums" avant la fin de son quinquennat.
publié le 27 avril à 10h00, Antoine Grotteria, 6Medias