Politique

"Une poule sans tête" : Laurent Wauquiez étrille le gouvernement après le dérapage du déficit public

En 2023, le déficit public de la France se chiffre à 5,5 du PIB, bien au-delà des 4,9% promis par le gouvernement. Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, accuse le gouvernement d'avoir laissé s'accumuler les "gaspillages d'argent public".

Après la publication des résultats du déficit public, les critiques se multiplient à l'encontre du gouvernement. Devant les médias, dont franceinfo, Laurent Wauquiez a déploré, mercredi 27 mars, "des déficits abyssaux qui sont en train de compromettre la souveraineté de la France". "Ce qui me préoccupe aujourd'hui, c'est l'état lamentable de notre pays et de voir le gouvernement qui réagit comme une poule sans tête", a-t-il encore attaqué, en marge d'un déplacement de campagne de la tête de liste LR aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, près de Lyon.

Mais les critiques du président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes ne se sont pas arrêtées là. Alors que le déficit public en France s'élève à 5,5% du PIB en 2023, soit plus que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement, Laurent Wauquiez estime que les membres du gouvernement "cherchent des alibis pour aller chercher dans la poche des Français ce qu'ils ne sont pas capables de faire en bonne gestion".

Bruno Le Maire s'explique

"On a un gouvernement qui, au lieu de réagir clairement, en proposant enfin de corriger les choses par rapport au gaspillage de l'argent public qu'il a laissé s'accumuler, est en train de réfléchir à comment est-ce qu'il peut encore augmenter les impôts sur la tête des Français, ou éventuellement aller prendre sur l'assurance maladie ou les collectivités locales", a encore dénoncé l'un des prétendants à la présidentielle 2027, dans les rangs LR.

Pour justifier les mauvaises estimations de l'exécutif, Bruno Le Maire a mis en avant "la perte de recettes fiscales en 2023", qui explique en grande partie la raison pour laquelle le déficit public est "significativement au-delà des 4,9 %". Mais il n'est pas sûr que ces explications suffisent à calmer les ardeurs de l'opposition.

publié le 27 mars à 15h42, Quentin Marchal, 6Medias

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