"Une nouvelle majorité parlementaire" : Édouard Philippe évoque une alliance avec "la gauche pro-européenne"
Invité de France Inter mercredi 26 juin, l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron, Édouard Philippe, évoque "l'inquiétude" des Français et entend construire un "grand bloc central".
Avant la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron après le scrutin européen du 9 juin, le camp présidentiel ne possédait qu'une majorité relative. Quatre jours avant le premier tour des élections législatives, qui se tiendront le 30 juin, Édouard Philippe "appelle à une nouvelle majorité parlementaire", qui pourrait rassembler des forces politiques extérieures. Invité de France Inter, mercredi 26 juin, il entend notamment tendre une main à gauche.
À la peine dans les sondages, Renaissance est classé troisième, derrière le Rassemblement national et le bloc de gauche du Nouveau Front populaire. L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron veut "essayer de construire avec des bases politiques plus larges", qui comprennent notamment une "gauche qui existe, qui s'est exprimée autour de Raphaël Glucksmann, c'est-à-dire d'une gauche pro-européenne, qui ne renonce pas à l'économie de marché mais qui sait qu'il faut l'encadrer, d'une gauche qui peut et a l'habitude de discuter".
"Un piège mortifère"
Interrogé sur son positionnement sur de potentielles triangulaires, le président de Horizons refuse de se prononcer avant la fin du premier tour. Mais selon lui, "un très grand nombre de Français n'ont pas envie d'être prisonniers d'un piège mortifère dans lequel on les enferme entre LFI et le RN". En campagne en France, il évoque avoir fait face à la colère, à l'inquiétude et à la fatigue des électeurs. "Beaucoup de gens sont désarçonnés, ne savent pas dans quel sens le pays va aller, si sa stabilité politique est garantie", déplore-t-il.
publié le 26 juin à 14h50, Angéline Da Costa, 6Médias
