Politique

“Une mère au foyer est peut-être mieux à la maison”, la phrase d’un député RN en plein hémicycle fait polémique

Pour le député RN de l'Aisne, Jocelyn Dessigny, une mère de famille devrait pouvoir, si elle le souhaite, rester à la maison et non pas se retrouver inscrite sur le fichier de Pôle emploi, rapporte BFMTV. Un avis loin de faire l’unanimité.

Vision archaïque de la femme ou choix ? La déclaration du député RN de l’Aisne, lundi 25 septembre dans l'Hémicycle, fait couler beaucoup d’encre. Alors qu’il était question du projet de loi “plein emploi”, l’élu a affirmé : “Nous, nous partons du principe qu'une mère au foyer, elle est peut-être mieux à la maison à s'occuper de ses enfants.” Une façon, pour lui, de prendre le contre-pied du Gouvernement, selon BFMTV, qui entend “inscrire tout le monde sur le fichier pôle emploi”, dont les bénéficiaires du RSA, certains jeunes suivis par les missions locales ainsi que les personnes suivies par un organisme d'insertion professionnelle des personnes handicapées.

Malgré les huées, le député de l’extrême droite a ajouté : “N'en déplaise à mes collègues, si elle le souhaite, il vaut mieux qu'elle reste à la maison à s'occuper de ses enfants.” Sur X (anciennement Twitter), Olivier Véran, porte-parole du Gouvernement, a rétorqué : “Sous le vernis, le rance. À ceux qui pensent que l'extrême droite a changé… Mères et pères doivent avoir accès à l'emploi ! C'est ce que nous voulons.”

Une sanction en juin dernier

Il n’est pas le seul à avoir été ulcéré par les propos du député. Pour Sacha Houlié, président de la commission des Lois, cette déclaration est un “exemple quotidien de la supercherie d’un parti d'extrême droite qui se prétend ‘féministe’ parce qu'il présente une femme à l'élection présidentielle”. Nadia Hai, députée Renaissance et ex-ministre déléguée chargée de la Ville, a dénoncé “une vision archaïque et rétrograde du monde”.

En juin dernier, Jocelyn Dessigny avait déjà fait parler de lui. Il avait alors traité Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis, de “poissonnière”. Une critique sexiste qui lui avait valu une sanction.

publié le 26 septembre à 10h20, Cathy Gerig, 6Medias

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