Politique

"Une France où nos concitoyens juifs ont peur n’est pas la France", soutient Macron dans une lettre aux Français

© Lemouton Stephane/Pool/ABACA

À la veille de la marche civique contre l’antisémitisme à Paris et dans plusieurs autres villes, et après la recrudescence d’actes antisémites en France, le président a décidé de s’adresser aux Français dans une lettre.

Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas le 7 octobre dernier, "en un mois, plus d’un millier d’actes antisémites ont été commis sur notre sol. Trois fois plus d’actes de haine contre nos compatriotes juifs en quelques semaines que pendant toute l’année passée", écrit Emmanuel Macron dans une lettre publiée par Le Parisien ce 11 novembre. Le président fustige également "l’insupportable résurgence d’un antisémitisme débridé" en France et déclare que l’antisémitisme est "odieux."

"Une France où nos concitoyens juifs ont peur n’est pas la France", soutient Emmanuel Macron. Il affirme aussi qu’une France où les citoyens et les citoyennes sont effrayés "en raison de leur religion ou de leur origine" n’est pas la France. Pour Emmanuel Macron, personne ne doit oublier la seule place de l’antisémitisme, à savoir : "devant les tribunaux et derrière les barreaux". Ce 9 novembre, Gérald Darmanin avait d’ailleurs annoncé que 518 interpellations pour des actes antisémites ont eu lieu en France depuis le 7 octobre dernier.

Un nouvel appel à la paix pour les peuples israélien et palestinien

Dans sa lettre, Emmanuel Macron a aussi rappelé la position de Paris. "Nous voulons la justice, la paix et la sécurité pour le peuple d’Israël, pour le peuple palestinien et pour les États de la région. Nous voulons l’unité des Français." Pour le président, les Français doivent aussi se souvenir "qu’une vie vaut une vie", comme le proclame la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen. S’il ne participera pas à la marche civique contre l’antisémitisme à Paris qui aura lieu demain et dans plusieurs grandes villes de France, il en parle dans la fin de sa lettre. Elles sont pour lui "un motif d’espérance" aussi bien contre l’antisémitisme que pour la libération des otages détenus par le Hamas et "pour la paix". Plus encore, ces marches symbolisent "le refus de l’assignation à différence" considéré comme "l’essence-même du projet français".

publié le 11 novembre à 22h41, Capucine Trollion, 6Medias

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