Politique

Un texte "extrêmement lourd et important" : Catherine Vautrin détaille le projet de loi sur la fin de vie

Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a précisé sur France Inter les conditions du projet de loi pour l'aide à mourir, présenté par le chef de l’État.

La fin de vie reste un sujet sensible en France. Catherine Vautrin était sur France Inter, mardi 12 mars. L’occasion, pour la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités de détailler les conditions du projet de loi pour l’aide à mourir, présenté par Emmanuel Macron dimanche dernier. Contre l’emploi des termes “euthanasie” et “suicide assisté” utilisés par les opposants au projet, l’invitée de la radio a rappelé : “Ça n’est pas le patient tout seul qui peut décider de mettre fin à sa vie.” L’“aide à mourir” sera présentée en avril prochain en Conseil des ministres. Le texte devrait ensuite être lu une première fois en mai, à l’Assemblée nationale.

“On a aujourd’hui dans notre pays des situations dans lesquelles des citoyens connaissent le côté incurable de leur maladie et surtout sont dans une situation de souffrance”, a-t-elle poursuivi. Et d’ajouter : “Il y a un moment où le patient a besoin de se dire que ses jours sont comptés, et ils ont besoin d’avoir la possibilité de se dire qu’il y a quelque chose qui peut répondre à cette situation dramatique.”

Des oppositions parmi les soignants

À l’antenne, Catherine Vautrin a également insisté sur le fait que le texte est à la fois “extrêmement lourd” et “extrêmement important”. En effet, le malade et lui seul “demande” cette aide. En France, “beaucoup de femmes et d'hommes (...) attendent depuis longtemps” de pouvoir décider. Des voix qu’il faut entendre. Si les Français sont majoritairement favorables à la légalisation d’une forme d'aide à mourir, cette perspective suscite l’opposition de cultes, mais aussi d’un grand nombre de soignants.

publié le 12 mars à 10h31, Cathy Gerig, 6Medias

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