"Un spectacle lamentable" : Yaël Braun-Pivet remonte sèchement les bretelles des députés
© Lionel Urman/ABACAPRESS.COM
Vendredi 7 avril, la présidente du Palais Bourbon a adressé une lettre aux 577 élus de l'Assemblée nationale, les sommant d’adopter des comportements plus adéquats, rapporte Le Parisien.
Cette fois-ci, le rappel à l’ordre vient de tout en haut. La présidente de l’Assemblée nationale a écrit, dans une lettre adressée aux 577 députés, que le Palais Bourbon “n’est pas un cirque”, a confié son entourage au Parisien, vendredi 7 avril. Dans ce courrier, Yaël Braun-Pivet a expliqué que cette initiative avait été prise selon la volonté “quasi unanime du bureau” de l’institution. Elle souhaite désormais que les débats soient plus "sereins".
Les agissements des députés lors des débats sur la réforme des retraites ne semblent pas avoir été oubliés par la présidente. La députée Renaissance des Yvelines a tenu à dénoncer les “graves dysfonctionnements individuels ou collectifs”, “l’inquiétante dégradation de la sérénité et de la qualité échanges”, et la présence de “comportements inacceptables et inappropriés” dans l’hémicycle. Elle a déploré un “spectacle souvent lamentable aux yeux des visiteurs comme des observateurs de la vie politique”, avant de rappeler l’interdiction d’arborer “pancartes, documents, objets ou instruments divers” au sein de l’Assemblée, précise le quotidien.
77 députés ont reçu un rappel à l’ordre
Plus tôt dans la journée, 77 députés, la majorité Insoumis, avaient reçu par écrit un rappel à l’ordre, notamment pour avoir brandi des pacartes “64 ans, c’est non” tout en chantant la Marseillaise, ou encore pour avoir communiqué sur les réseaux sociaux lors des débats à huis clos de la commission mixte paritaire (CMP) sur la réforme.
Sur Twitter, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, a tenu à dénoncer ce rappel à l’ordre : “Les sanctions prises contre les député·es insoumis·es opposé·es à la réforme des retraites démontrent que Yaël Braun-Pivet n’est qu’une exécutante des dérives autoritaires du gouvernement. Nous saisirons le Conseil d’État pour contester cette décision, et si nécessaire, la CEDH.”
publié le 7 avril à 21h29, Orange avec 6Medias