Un Premier ministre LR, un grand "bloc" avec les macronistes : ce que suggèrent les grands pontes de la droite au Président
© Blondet Eliot/ABACA/photo d'illustration
Alors que Gabriel Attal a été prié de rester à son poste de Premier ministre "pour le moment" par Emmanuel Macron, des figures de la droite telles qu'Edouard Philippe, Olivier Marleix et Xavier Bertrand ont des idées pour le futur Premier ministre et la nouvelle Assemblée nationale.
Qui sera notre futur Premier ministre ? La question est sur toutes les lèvres après les législatives. Gabriel Attal avait présenté sa démission dimanche soir, mais le Président l'a refusée, lui demandant de rester en poste "pour le moment". Si le Nouveau Front populaire de gauche presse Emmanuel Macron de choisir le futur ou la future chef de Matignon dans ses rangs, les grandes figures de la droite ont aussi leur petite idée sur la question.
Ainsi, mardi 9 juillet, au JT de 20 heures sur TF1, Edouard Philippe, l’ancien Premier ministre et leader d’Horizons, a affirmé qu’il "n'a aucun problème sur le fait que le prochain Premier ministre soit issu d'une coalition allant de LR à Renaissance". Car, telle est la grande idée qu’il plaide. Édouard Philippe pense "qu’on peut réunir, de LR à Renaissance, un bloc qui permet d’être majoritaire ou plus exactement (d’obtenir) une majorité relative" à l’Assemblée nationale. Selon les calculs d’Edouard Philippe, ce bloc qui réunirait donc LR, Horizons, Renaissance et le MoDem compterait 220 députés, "donc plus que le Nouveau Front populaire". Ce qui permettrait de proposer un Premier ministre issu de ces rangs.
Vers une union forte des droites pour Marleix et Bertrand
De son côté, Olivier Marleix, le président sortant des élus LR à l’Assemblée nationale, a expliqué dans une interview au Figaro mardi qu’Emmanuel Macron "devrait nommer un Premier ministre issu des Républicains". Quant à Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France a déclaré, sur France 2 mardi soir, que "le gouvernement doit être dirigé par quelqu'un des Républicains, de façon à ce qu'il y ait bien un changement dans le pays." Si c’est un membre de Renaissance qui va à Matignon, "il ne pourra pas y avoir de changement", a-t-il estimé.
Pour "mettre un coup d’arrêt à la France Insoumise", il faut "un gouvernement d’urgence nationale", plaide Xavier Bertrand. Ce serait "un gouvernement rassembleur, avec Les Républicains, les indépendants, le camp de Monsieur Macron, les différents partis de Monsieur Macron, peut-être aussi des hommes et des femmes de bonne volonté."
publié le 9 juillet à 22h49, Capucine Trollion, 6Medias