Politique

"Un moment qui approche" : vers une reconnaissance d'un État palestinien par la France

© Europa Press/ABACA

Selon L'Opinion, la France pourrait prochainement reconnaître la Palestine mais Emmanuel Macron, qui doit se rendre à l'Assemblée générale des Nations unies la semaine prochaine, refuse d'agir seul. Le chef de l'État recherche des alliés.

Ce n'est plus qu'une question de temps… et de moyens. En France, dans les coulisses de la diplomatie, l'éventualité de la reconnaissance d'un État palestinien se fait de plus en plus concrète mais, pourtant, elle continue de diviser. Selon L'Opinion, Emmanuel Macron est prêt à se lancer officiellement. Il refuse toutefois d'y aller seul et recherche des alliés – le Canada et le Japon ont été évoqués – pour porter cette question à plusieurs. Le chef de l'État doit assister à l'Assemblée générale des Nations unies les 24 et 25 septembre. Il y prononcera un discours très attendu. Partagera-t-il la nouvelle position de la France sur la Palestine ? Rien n'est certain mais, "c'est un moment qui approche", a confié un diplomate auprès de L'Opinion.

Au printemps dernier, Emmanuel Macron n'excluait pas la reconnaissance d'un État palestinien mais expliquait à chaque fois que l'on abordait le sujet qu'une telle prise de position devait s'inscrire dans une "dynamique utile". Qu'est-ce qui a changé depuis quatre mois pour qu'une intervention de Paris soit jugée utile ? Difficile de répondre à cette question. Toujours est-il que la reconnaissance de la Palestine par la France revient au cœur du débat politique à quelques semaines des commémorations du massacre du 7 octobre en Israël.

"Ce serait accorder une victoire au Hamas"

Si, à gauche, on défend depuis longtemps une solution à deux États pour la résolution du conflit israélo-palestinien, parmi les autres opposants, à droite particulièrement, la reconnaissance d'un État palestinien n'apparaît pas comme le moyen de ramener la paix. "Ce serait accorder une victoire au Hamas et donner gain de cause au terrorisme", assure-t-on ainsi, selon L'Opinion. Le futur gouvernement de Michel Barnier, qui est décrit comme un "ami d'Israël", devrait avoir son mot à dire dans les jours à venir.

publié le 17 septembre à 15h24, Maeliss Innocenti, 6Medias

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