"Un enfer sur Terre" : nouvelles tensions entre Rachida Dati et Anne Hidalgo au Conseil de Paris
© Lafargue Raphael/ABACA Guizard Alain/ABACA - Anne Hidalgo et Rachida Dati.
Au cours d'une séance du Conseil de Paris, Rachida Dati et Anne Hidalgo ont échangé de nouvelles passes d'armes, ce mercredi 9 octobre. La discorde était cette fois-ci au sujet de l'attribution des bureaux historiques de l'Hôtel de ville.
C'est un feuilleton auquel les Parisiens sont désormais bien habitués. Après la polémique autour des anneaux olympiques sur la Tour Eiffel et celle sur la limitation de vitesse sur le périphérique, Rachida Dati et Anne Hidalgo ont échangé de nouvelles invectives en pleine séance du Conseil de Paris ce mercredi 9 octobre, rapporte BFMTV.
Au centre de ces nouvelles passes d'armes, une demande formulée par la maire de Paris au groupe d'opposition Changer Paris, dont fait partie Rachida Dati. En effet, la coutume veut que le groupe d'opposition le plus important bénéficie des bureaux historiques situés dans l'Hôtel de Ville. Or, au gré de divers ralliements, c'est désormais le groupe de droite Union Capitale qui est devenu le plus important, au détriment de celui de Rachida Dati. Anne Hidalgo a ainsi sommé ce dernier de déménager.
"Je crois que vous n'aimez vraiment pas cette ville"
"Vous pourrez nous faire changer de locaux. Malheureusement pour vous, je serai toujours là", a rétorqué l'élue de droite. "Ça ne changera rien. Le changement de bureau ne change pas ma présence. Je le regrette pour vous. Je n'échange pas des convictions contre un bureau". La conseillère de Paris en a aussi profité pour lister ses divers reproches à Anne Hidalgo sur sa gestion de la capitale.
Ce à quoi l'ancienne candidate à l'élection présidentielle a rétorqué : "Vous n'êtes pas tout à fait en situation de porter les ambitions de Paris, parce que je crois que vous n'aimez vraiment pas cette ville. Et vous n'aimez pas cette façon très ouverte et inclusive que nous portons dans cette ville qui fait aujourd'hui l'admiration du monde entier".
La maire de Paris a également critiqué la vision de Paris "qui serait l'enfer sur Terre", véhiculée selon elle par la ministre de la Culture. L'édile a finalement asséné : "Je vous invite à vous inspirer d'autres figures que de Trump. Et je vous invite à libérer vos bureaux", a-t-elle conclu. Bientôt le match retour ?
publié le 9 octobre à 15h24, Gabriel Gadré, 6Médias