Politique

Un élu LR de Côte d'Or suspendu pour son rôle d’observateur international de l'élection russe

© Reka Alexander/Tass/ABACA (Photo d'illustration)

Dimanche 17 mars, Fabian Ruinet, maire de Talant, a décidé de suspendre son adjoint, Cyril Gaucher, qui s’est rendu en Russie en qualité d’observateur international lors de la présidentielle, indique Le HuffPost.

"J’ai décidé de suspendre, à titre conservatoire, Cyril Gaucher de ses fonctions d’adjoint délégué aux Travaux, à l’Aménagement du territoire et au Numérique à compter de ce jour". Des mots signés Fabian Ruinet, maire LR de Talant, commune située à quelques kilomètres au nord-ouest de Dijon, en Côte-d’Or. Cette suspension, le Républicain Cyril Gaucher la doit à sa visite en Russie, où il s’est rendu, du 15 au 17 mars, en tant qu’observateur international de l'élection présidentielle russe, qui a vu Vladimir Poutine l’emporter pour un cinquième mandat, rapporte Le HuffPost.

Comme Cyril Gaucher, d’autres observateurs internationaux français ont été conviés, afin de pouvoir affirmer que l’élection se déroule sans aucun soupçon de fraude, explique France Inter, qui précise que, souvent, sont privilégiés ceux qui entretiennent un bon rapport avec la Russie et ceux majoritairement d’extrême droite. Cette année, avec Cyril Gaucher, étaient présents le militant Yvan Benedetti, l’écrivain pro-russe Christian Rol ou encore l'ancien sénateur UDF Aymeri de Montesquiou, souligne France Inter.

"La sincérité du scrutin" remise en cause

Pour justifier sa décision de mettre à pied Cyril Gaucher, Fabian Ruinet, qui dit avoir été mis au courant de l’implication de son adjoint dans la présidentielle russe "par voie de presse", a expliqué ne pas pouvoir, en tant que maire de Talant, "accepter une telle collusion entre le pouvoir russe et un élu de la République française", qui plus est son adjoint.

Dans un communiqué, l’édile a notamment pointé du doigt "l’absence de véritables représentants de l’opposition" lors de cette élection, également marquée, dit-il, "par la guerre en Ukraine" et "la mort de l’opposant Alexeï Navalny". "Face à ce contexte particulièrement dégradé, la sincérité du scrutin ne pourrait être validée par un élu de la République française", a-t-il encore ajouté.

publié le 18 mars à 20h25, Théo Rampazzo, 6Medias

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