Politique

Un député LR se sert de TikTok pour dénoncer la fast fashion

Le député LR de la Loire Antoine Vermorel-Marques joue avec les codes des influenceurs sur le réseau social TikTok pour dénoncer les abus de la fast fashion, le renouvellement ultra-rapide des lignes de vêtements que pratiquent certaines marques.

Comment combattre l’industrie du textile ultrarapide, connu sous le nom de fast fashion ? En utilisant ses propres codes de communication. C’est ce qu’a décidé le député LR Antoine Vermorel-Marques, explique 20 Minutes. Sur le réseau social TikTok, l'élu se prend pour un influenceur et dénonce ainsi la marque chinoise Shein, souvent critiquée et accusée de travail forcé des Ouïghours et d’incitation à la surconsommation.

Sur une vidéo postée le 12 février dernier, le député de la Loire fait mine de déballer une commande Shein et de commenter les produits reçus, comme ce que peuvent faire les influenceurs. "C’est des chaussures trop canons, trop classes, elles ont été traitées au phtalate : une substance qui est un perturbateur endocrinien qui peut tous nous rendre stériles", indique le député qui entrecoupe sa vidéo d’images de l’influenceuse TikTok, iamm_mae.e, dont il se moque. "Tous les produits de Shein sont importés en avion, c’est vingt fois plus polluant que le bateau", dénonce aussi le député dans sa vidéo.

Derrière la campagne TikTok, une proposition de loi

Antoine Vermorel-Marques veut proposer une loi "visant à démoder la fast fashion grâce à un système de bonus-malus", peut-on lire sur le document qu’il diffuse. Comme l’indique Le Monde, il a déposé son projet de loi le mardi 13 février. Le texte sera ensuite débattu en mars pendant "une semaine transpartisane à l’Assemblée nationale". Les entreprises qui proposent plus de mille nouveaux articles par jour seraient soumises à des contraintes spécifiques comme une pénalité de 5 euros sur tous les produits. Et à l’inverse, celles qui respectent l’environnement auront un bonus. Pour Antoine Vermorel-Marques, le sujet qu’il défend s’adresse aussi bien "à la droite qu’à la gauche, car il s’agit de réconcilier réindustrialisation et écologie", explique-t-il au Monde.

publié le 20 février à 09h50, Capucine Trollion, 6Medias

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