Politique

"Un danger" : quand l’ex-ministre du Temps libre de Mitterrand dézingue Jean-Luc Mélenchon

Dans un entretien accordé au journal Le Point, l'ancien ministre du Temps libre de François Mitterrand n'a pas mâché ses mots à l'encontre de Jean-Luc Mélenchon, qui serait, selon lui, ni plus ni moins qu'"un danger pour la République".

Il a fait les belles heures des années Mitterrand. À 88 ans André Henry, le premier (et dernier) ministre du Temps libre du président socialiste, en fonction de 1981 à 1983, n’a rien perdu de ses engagements. Alors qu’une partie des politiques issus de la gauche défendent aujourd’hui le droit à la paresse, évoquant son ancien ministère, l’ex-membre du gouvernement abonde : "Le temps libre n'est pas un temps de paresse !" Avant de préciser dans les colonnes du Point : "Celui qui veut paresser le peut, mais le temps libre n'est pas un temps vide. C'est un temps social, dans lequel on peut rencontrer les autres, dans le domaine sportif ou culturel, par exemple."

Jean-Luc Mélenchon "n’est plus social-démocrate"

Dans cet entretien-fleuve, André Henry a également évoqué Jean-Luc Mélenchon, un ancien ami à qui il en veut "beaucoup". Pourquoi ? Il lui reproche principalement "d'avoir saboté ce parti, d'avoir dénaturé ses positions, et d'avoir repris le programme commun avec des alliés de circonstance, comme les écologistes, ou un Parti socialiste fantomatique". Pour André Henry, Jean-Luc Mélenchon est "à l'extrême gauche" et, de ce fait, "n'est plus social-démocrate". Problème : "l'extrême gauche et l'extrême droite se rejoignent sur certains points, on le voit bien à l'Assemblée", analyse-t-il, dénonçant au passage "une extrême gauche parfois débraillée". Et de tacler : "Pour moi, ceci est dangereux et Jean-Luc Mélenchon, par ses attitudes, est un danger pour la République", pointant également des "Insoumis n'élisent pas leur chef et sont soumis à quelqu'un qui n'est plus député", un vrai "problème".

Même s’il n’est pas aussi dur au sujet de Benoît Hamon, qui a conservé une ligne politique quasi-similaire à celle qu’il a défendu et qu’il continue de porter, il n’est pas tendre non plus avec le candidat PS déçu de l’élection présidentielle de 2017. "C’est la seule fois de ma vie où je n'ai pas voté pour mon parti au premier tour d'une élection présidentielle", explique-t-il, critiquant un "frondeur détestable à l'égard de François Hollande", qu’il ne supportait pas de voir "se présenter au nom de la gauche".

publié le 3 juin à 21h10, Orange avec 6Medias

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