"Un coup de pouce pour ceux qui le méritent" : Gérald Darmanin se dit favorable à l’augmentation du Smic
© Blondet Eliot/ABACA
Dans une interview parue dans le JDD, samedi 20 juillet, le ministre de l’Intérieur s’est exprimé à propos de la sécurité mise en place pour les Jeux olympiques, de la situation politique et de son avenir, mais aussi d’une potentielle augmentation du Smic.
Il l’assure, son geste n’avait rien à voir avec un quelconque symbole de liberté. En arrachant sa cravate à l’issue de l’ultime conseil des ministres du gouvernement Attal, mardi 16 juillet, Gérald Darmanin voulait signifier tout autre chose : "Ce bout de tissu est devenu, pour beaucoup de Français, le symbole d’une élite à laquelle ils ne s’identifient plus au point, parfois, de la haïr".
Des mots relâchés au JDD dans une interview publiée samedi 20 juillet, dans laquelle le ministre de l’Intérieur s’est longuement épanché sur les Jeux olympiques et l’actualité politique française. À propos des dissonances pouvant exister au sein du camp présidentiel, Gérald Darmanin a indiqué qu’un certain nombre d’idées devaient être clarifiées en interne. "Je pense que l’augmentation du Smic défendue par la gauche n’est pas un mauvais débat et que nous aurions tort de l’écarter d’un revers de la main", a-t-il ainsi déclaré, soulignant que "ce serait un coup de pouce important pour ceux qui travaillent et qui le méritent".
"Sortir de l’étau mortifère" entre LFI et le RN
Gérald Darmanin tempère, cependant, en précisant qu’une telle mesure devrait se faire "sans tuer nos entreprises". "Manifestement, nous n’avons pas été assez à l’écoute de ceux qui travaillent sans parvenir à boucler les fins de mois. Les femmes seules qui bossent dur, les ouvriers", a-t-il détaillé. Pour cela, il se dit prêt à échanger avec les socialistes, qu’il invite à se détacher de la France insoumise, instigatrice-même de l’idée de l’augmentation du Smic à 1 600 euros net.
Enfin, pour le ministre sortant, il est important est de "sortir de l’étau mortifère dans lequel le peuple s’enferme entre le vote LFI ou RN".
publié le 21 juillet à 10h10, Théo Rampazzo, 6Medias