Troisième mandat présidentiel : Emmanuel Macron ne souhaite pas “durer” mais “faire”
© ABACA - Emmanuel Macron est revenu sur les propos de Richard Ferrand retranscrits dans Le Figaro.
Une semaine après les déclarations de Richard Ferrand, soutenant l’idée d’un troisième mandat pour Emmanuel Macron, le président de la République a réagi.
“Ce qui m'importe n'est pas de durer, c'est de faire.” Dans une interview accordée à La Provence, dimanche 25 juin, Emmanuel Macron est revenu sur les propos de Richard Ferrand retranscrits dans Le Figaro, une semaine plus tôt. L'ancien président de l'Assemblée nationale avait fait part de son souhait de voir l’actuel président effectuer un troisième mandat.
"Je suis jour et nuit à la tâche pour que le mandat que les Français m'ont confié soit utile pour le pays et pour nos compatriotes. Si j'y arrive, cela suffira à mon bonheur et à mon ambition", a alors commenté le chef d’État auprès du quotidien régional. Richard Ferrand avait indiqué qu’il considérait la limitation à deux mandats présidentiels successifs “corsète”. "À titre personnel, je regrette tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire", avait-il confié au Figaro.
“Tout le monde est d'accord pour sa troisième candidature”
Cette déclaration n’a pas manqué de faire réagir la classe politique dans son ensemble. D’un côté, les opposants d’Emmanuel Macron ont dénoncé un énième piétinement de la démocratie, en référence à l’utilisation du 49.3 pour passer en force la réforme des retraites. “Et pourquoi pas restaurer l’Empire avec Macron 1er ?”, avait commenté Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, sur son profil Twitter.
De l'autre, les partisans du chef d’État n’ont pas hésité à soutenir cette idée, comme c’est le cas de Roselyne Bachelot. L'ancienne ministre de la Culture d'Emmanuel Macron a déclaré, le 24 juin, sur le plateau de Public Sénat, que "tout le monde est d'accord pour la troisième candidature d'Emmanuel Macron : ceux qui veulent le réélire et ceux qui veulent le battre”, a-t-elle assuré. “Ce qui va être déceptif pour les opposants d'Emmanuel Macron, c'est qu'ils ne pourront pas lui régler son compte en 2027", a argumenté la femme politique.
publié le 26 juin à 11h15, Orange avec 6Medias