Politique

"Tout simplement dingue ", l’opposition fustige Amélie Oudéa-Castéra sur ses récentes déclarations

© Abdullah Firas/ABACA

Alors que la nouvelle ministre de l’Éducation, qui a également conservé les Sports, s’est exprimée sur la scolarité de ses enfants, inscrits dans un établissement privé, l’opposition n’a pas tardé à réagir, indignée.

En acceptant l’Éducation nationale en plus du portefeuille des Sports, dont elle était déjà ministre, Amélie Oudéa-Castéra ne s’attendait probablement pas à autant de vagues. Vendredi 12 janvier, en déplacement dans les Yvelines, elle s’est défendue d’avoir inscrit ses enfants à Stanislas, un établissement privé parisien, face au "paquet d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées" dans les précédents établissements fréquentés par ses enfants.

Elle s’était ensuite justifiée en précisant que placer ses enfants à Stanislas "était un choix de proximité", puisqu’ils habitaient dans la rue du même nom, dans le 6eme arrondissement de la capitale. Mais ces différentes sorties n’ont pas été du goût de l’opposition, qui s’est vivement emparée de la question, après avoir vu cette séquence, et n’a pas manqué de donner son avis.

"Vos propos sont abominables"

"Tout simplement dingue. La ministre des JO et de l'Éducation (!) explique que son enfant est dans le privé à cause des enseignants non remplacés dans le public... devant l'ancien ministre de l’Éducation qui avait promis "1 classe 1 prof" !", a ainsi réagi Julien Bayou, député d’Europe Écologie Les Verts, sur Twitter.

Olivier Faure, Secrétaire général du Parti socialiste, ironisant, n’a pas non plus ménagé la ministre : "Hallucinant : l’école publique dont je suis désormais la ministre n’était pas assez bien pour mes enfants alors je les ai scolarisés dans un lycée privé dont les valeurs sont, selon les enquêtes qui y ont été réalisées, loin des valeurs républicaines". Des propos faisant référence a une récente enquête de Médiapart, publiée le 12 janvier et à l’origine de la polémique.

"Madame, vos propos sont abominables. Mes enfants aussi sont victimes d'absences non-remplacées. Mais, contrairement à vous, je n'ai pas fui l'école publique. J'ai rejoint les parents qui défendent le service public et ne l’ont pas fuit à Stanislas", a quant à lui déclaré Rodrigo Arenas, député LFI de Paris et ancien président de la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves.

"Il y aurait polémique si un membre du gouvernement en responsabilité posait un constat sans proposer de solutions", a ainsi répondu la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, samedi matin sur France 2. Selon elle, s’il a déjà été reproché au gouvernement "15 millions d'heures perdues" tous les ans à cause des professeurs absents non remplacés, elle indique que le "doublement des heures remplacées pour les enseignants absents" a été instauré pour y faire face.

publié le 13 janvier à 11h00, Théo Rampazzo, 6Medias

Liens commerciaux