Politique

"Tout le monde s’est débiné" sur la réforme des retraites : Emmanuel Macron règle ses comptes

Emmanuel Macron est à nouveau revenu sur la réforme des retraites lors de son entretien au JT de 20 heures de TF1 lundi 15 mai. Acceptant "l’impopularité" de cette réforme, il a attaqué ses opposants qui ne l’ont pas soutenu alors que certains portaient ce projet depuis plusieurs années.

Invité du JT de 20 heures de TF1 ce lundi 15 mai, Emmanuel Macron a lâché quelques coups. Alors qu’il était une nouvelle fois questionné sur la réforme des retraites, le président de la République a à nouveau expliqué l’importance de cette nouvelle loi, malgré son impopularité, tout en se montrant incisif sur ses opposants politiques. "Comme cette réforme est impopulaire, tout le monde s’est débiné, y compris des gens au Parlement qui avaient fait campagne aux élections présidentielles pour la retraite à 65 ans" a-t-il notamment mis en avant lors de l’entretien. "Ils ont dit le contraire quand ils étaient au Parlement. Personne n’a voulu prendre ses responsabilités. Comme si, en quelque sorte, ils voulaient tous expliquer aux Français qu’ils vivaient dans un autre monde."

Une pique dirigée vers les Républicains ?

Une flèche subtilement décochée à certains membres des Républicains ? Au micro de Public Senat fin 2022, Jean-François Copé, un soutien du Président sur cette réforme, avait jugé "irresponsables" les différentes positions du clan LR sur la question. "Ne pas voter une réforme sur l’âge de la retraite à 65 ans, alors que nous défendons cette idée depuis toujours, nous discréditerait à jamais", avait-il notamment mis en avant.

En effet, ces dernières années, cette mesure a été revendiquée à plusieurs reprises, notamment en 2017 avec François Fillon. La retraite à 65 ans figurait aussi dans le programme de Valérie Pécresse pour sa campagne présidentielle en 2022, et dans celle d’Éric Ciotti dans sa campagne pour la présidence des Républicains, fin 2022, rappelle 20minutes. Mais ces dernières semaines au moment des débats à l’Assemblée nationale, alors pris dans des tensions internes sur la question, et face à la grogne de la rue, les élus LR avaient jugé la réforme trop brutale et avaient grandement participé à l’allègement du texte, se positionnant en faveur d’un âge de départ à 64 ans.

publié le 15 mai à 22h30, Orange avec 6Medias

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