Politique

Sylvain Maillard accuse la France Insoumise de chercher "à séduire l’électorat antisémite"

L’annonce de la présence de Rima Hassan sur la liste LFI aux élections européennes a suscité de vives réactions. Ce vendredi 8 mars, le président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale accuse La France insoumise de “chercher à séduire l’électorat antisémite”.

À trois mois des élections européennes, les esprits s’échauffent. Sur le plateau de CNews, le président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Sylvain Maillard, a dénoncé la présence de Rima Hassan sur la liste de La France insoumise (LFI) menée par Manon Aubry. Il reproche à la juriste de défendre “l’idée que le Hamas est un mouvement de libération de la Palestine, et non un mouvement terroriste” et de soutenir l’organisation palestinienne.

“La France insoumise cherche à séduire l'électorat antisémite”, que le député associe aux “populations dans les quartiers”, a-t-il fustigé ce vendredi 8 mars. Décrivant cette nomination comme “une honte absolue”, selon lui, cette proposition de liste prouve “l’ambiguïté dans laquelle est La France insoumise vis-à-vis de sa position sur Israël et sur l’antisémitisme”.

“C’est un honneur de l’avoir sur notre liste”, a déclaré le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, balayant ainsi les critiques sur la présence de Rima Hassan.

Déchaînement de haine

À 31 ans, la juriste, réfugiée palestinienne et française, dénonce “l’apartheid” et le “génocide” dont seraient victimes les Palestiniens, critiquant notamment les bombardements israéliens dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

Il lui est principalement reproché de ne pas avoir condamné le massacre orchestré par le Hamas le 7 octobre. Mais la jeune femme affirme pourtant bien considérer ce mouvement islamiste palestinien comme étant “un groupe terroriste”, rapporte 20 Minutes. Sélectionnée parmi les quarante femmes remarquables qui ont marqué l’année 2023 par le magazine Forbes, Rima Hassan, par la voix de son avocat, évoque “un véritable déchaînement de haine de la part de certains internautes et médias” depuis l’annonce de sa candidature. “Tous les propos qui tomberont sous le coup de la loi feront systématiquement l’objet de poursuites”, a prévenu la militante.

publié le 8 mars à 14h28, Sophie Eygué 6Medias

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