Politique

Supprimer l’élection du Président au suffrage universel direct ? Le député MoDem Erwan Balanant fait polémique

Samedi 23 mars, Erwan Balanant, député MoDem, a déposé un amendement pour supprimer le suffrage universel direct. Amendement rejeté, mais qui a tout de même fait son petit effet notamment dans les rangs du RN.

Erwan Balanant a fait sensation avec sa proposition d’amendement. Comme il est possible de le voir sur le site de l’Assemblée nationale, le député MoDem du Finistère a déposé, samedi 23 mars, un amendement pour supprimer le suffrage universel direct lors de l’élection présidentielle. "Il y avait d’autres sujets qui nous permettaient d’avoir ce débat autour de la Constitution. Je dis : “Chiche, révisons”", a expliqué le député au journal le JDD, jeudi 28 mars.

Détaillé sur le site de l’Assemblée nationale, son amendement prévoyait l’élection du chef de l’État "pour sept ans par un collège électoral". Ce dernier serait composé de plusieurs membres, dont des membres du Parlement, de conseils généraux, de représentants de la société civile, "comme c’était le cas en 1958", indique l’amendement. Pour le député, cet amendement d’appel "vise à ouvrir un débat sur la forte présidentialisation de la Ve République et ses conséquences". Il remettait donc en cause l’article 6 de la Constitution de la Ve République stipulant que le Président est élu "cinq ans au suffrage universel direct".

Le RN s’offusque d’un tel amendement

Examiné mercredi 27 mars, l’amendement d’Erwan Balanant a finalement été rejeté. Pascal Bordes, députée du Rassemblement national du Gard, n’a pas mâché ses mots : "Je veux bien qu’on débatte de tout pour la beauté de débattre (…) ce sont des sujets extrêmement graves (ce que le député propose, ndlr) qui ne peuvent pas être débattus comme ça au débotté d’une niche parlementaire", peut-on entendre dans une vidéo postée par l’élue, mercredi 27 mars sur son compte X, ex-Twitter.

Erwan Balanant a alors rétorqué sur X : "Terrible bêtise du RN qui fait croire à ses sympathisants qu’une élection du président par un collège électoral serait un dessaisissement démocratique". Il a également répondu à une autre critique venant d’un membre du RN, Christian Perez, sur X : " Réduire le pouvoir de la fonction présidentielle c’est renforcer l’Assemblée et donc la représentation du peuple et la démocratie !"

publié le 29 mars à 08h42, Capucine Trollion, 6Medias

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