Sophie Binet accable Michel Barnier, "le Premier ministre le plus faible de la Ve République"
© Lafargue Raphael/ABACA - La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, en juin.
Invitée de France Inter samedi 14 septembre, la secrétaire générale de la CGT a regretté la nomination de Michel Barnier en tant que Premier ministre. Évoquant une "situation lunaire", elle a aussi réclamé qu'il accepte d'abroger la réforme des retraites, comme le souhaiteraient de nombreux députés.
La nomination de Michel Barnier ne convient pas à la CGT. Samedi 14 septembre, la secrétaire générale du syndicat a dénoncé une "situation totalement lunaire d'un point de vue démocratique", sur France Inter. "On est en décalage complet avec l’esprit des Français. Emmanuel Macron met en place le Premier ministre le plus faible de la Ve République", a-t-elle poursuivi, alors que le nouveau locataire de Matignon va devoir batailler à l'Assemblée pour trouver des alliances, notamment avec le Rassemblement national.
Les partis du Nouveau Front populaire, arrivé en tête des élections législatives début juillet, avaient déjà vivement dénoncé la situation. La mobilisation lancée le 7 septembre doit se poursuivre le 21, avec des organisations et associations contestant la nomination de Michel Barnier. "On a un Premier ministre issu du parti qui est arrivé dernier aux élections, mais en plus ses déplacements me laissent à penser que le rassemblement de sa famille politique n’est pas acquis", a poursuivi Sophie Binet.
L'abrogation de la réforme des retraites en ligne de mire
Si Michel Barnier a accepté d'"ouvrir le débat" pour une "amélioration" de l'impopulaire réforme des retraites, Sophie Binet y voit "le signe du rapport de force : une majorité de députés se disent prêts à abroger cette réforme et c'est la voie qu'il faut prendre". La représentante de la CGT a en revanche rejeté la proposition de loi du RN pour abroger la réforme des retraites, dénonçant une "posture, comme à chaque fois que l'extrême droite parle des questions sociales".
publié le 14 septembre à 22h32, Emmanuel Davila, 6Medias