Politique

Sophia Chikirou traduite en justice ? La députée LFI visée par une enquête

© Niviere David/ABACAPRESS.COM - La députée insoumise Sophia Chikirou, le 7 février 2022, à l'Assemblée nationale

Selon Le Monde, la députée devrait prochainement être auditionnée par la justice en perspective d’une potentielle mise en examen pour « escroquerie aggravée ». Cette proche de Jean-Luc Mélenchon est également épinglée pour d’autres raisons.

C’est un gros caillou dans la chaussure de Jean-Luc Mélenchon. À 43 ans, Sophia Chikirou, députée insoumise de Paris et l’une des plus fidèles alliées de l’ancien candidat à l’élection présidentielle, est dans le viseur de la justice. Dans une enquête parue mercredi 4 octobre, Le Monde révèle que l’une des fondatrices du site Le Média devrait prochainement être entendue en vue d’une potentielle mise en examen pour "escroquerie aggravée".

L’objet de ces potentielles poursuites serait lié à l’élection présidentielle de 2017. L’agence Mediascop, fondée par Sophia Chikirou, aurait surfacturé des prestations monnayées à la France insoumise lors de la campagne de Jean-Luc Mélenchon. À cette époque, la députée insoumise occupait la double casquette de directrice de communication du candidat et dirigeante de Mediascop. Comme le note France Inter, elle a toujours nié les accusations de surfacturation.

Accusations de propos "homophobes"

Il n’empêche que l’étau se resserre sur l’Insoumise. Plusieurs enquêtes journalistiques mettent en lumière ses méthodes de management, agrémentées de propos "homophobes". Sur X (ex-Twitter), le 26 septembre, l’émission « Quotidien » avait publié de troublants extraits d’un futur documentaire réalisé par « Complément d’enquête », diffusé jeudi sur France 2. Dans ces morceaux, elle injurie les journalistes de "tafioles de merde". Des propos immédiatement dénoncés par SOS Homophobie sur X. L’association s’est émue de mots qui "entretiennent et banalisent l’homophobie".

Les caciques de LFI étaient contraints de réagir. Mathilde Panot, cheffe des députés insoumis, avait admis la "connotation homophobe", en prenant soin de ménager son groupe et Sophia Chikirou, rappelle TF1. "Il n’y a jamais eu un propos homophobe de la part de Madame Chikirou ou de n’importe qui" au sein du groupe, avait clamé la députée du Val-de-Marne.

publié le 3 octobre à 19h55, Antoine Grotteria, 6Medias

Liens commerciaux