"Si vous pensez que je ne dois pas être Premier ministre, je ne le serai pas", assure Jean-Luc Mélenchon
© Reynaud Julien/APS-Medias/ABACA - Jean-Luc Mélenchon en meeting, le 6 juin.
Invité de France 3, dimanche 16 juin, Jean-Luc Mélenchon a répété sa disponibilité pour occuper le poste de Premier ministre en cas de victoire du Nouveau Front populaire. Tout en assurant qu'il ne s'imposerait pas s'il n'était pas désiré.
S'il est parvenu à s'accorder sur le programme et sur le partage des circonscriptions, le Nouveau Front populaire doit désormais s'accorder sur la figure qu'il proposera en tant que Premier ministre en cas de majorité aux prochaines élections législatives. François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon se sont déjà portés candidats. "Si vous pensez que je ne dois pas être Premier ministre, je ne le serai pas", a nuancé ce dernier, dimanche 16 juin, sur France 3. "C'est aux partis politiques qui constituent la coalition" de "prendre la bonne décision".
"Les gens ont répété pendant des jours et des jours que j’étais clivant. On m’a accusé de tout et n’importe quoi, d’antisémitisme, de ceci, de cela (…). Je ne serai jamais le problème, je serai toujours du côté de la solution", a-t-il assuré. Mercredi, sur France 2, Jean-Luc Mélenchon s'était dit "capable" d'occuper Matignon, tout en précisant déjà qu'il refusait de "s'imposer". Il avait également affirmé qu'Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, aurait assuré que "le groupe parlementaire le plus important" devait proposer un nom, à savoir le groupe insoumis.
François Ruffin et Clémentine Autain affirment leur hostilité
François Ruffin, lui aussi candidat au poste, avait répondu le lendemain qu'il était "manifeste" que Jean-Luc Mélenchon ne serait pas Premier ministre. Clémentine Autain, qui affiche de longue date son hostilité à l'ancien candidat à l'élection présidentielle, a exprimé un avis similaire sur LCI dimanche. "Ce qui est clair pour les Français, c’est que Jean-Luc Mélenchon n’est pas un profil consensuel pour être notre Premier ministre", a-t-elle tranché, appelant à "déviriliser" le poste et ne pas y nommer que "des hommes cadres politiques et très blancs".
publié le 16 juin à 14h17, Emmanuel Davila, 6Medias