Politique

Sébastien Delogu : le député LFI des quartiers nord de Marseille condamné pour violences

© Joly Victor/ABACA - Sébastien Delogu, député LFI de Marseille.

Sébastien Delogu a été condamné vendredi 14 février pour des violences commises à l'encontre du proviseur adjoint d'un lycée et de sa CPE il y a quasiment deux ans à Marseille, rapporte Le Figaro. Le député LFI continue de nier les faits qui lui sont reprochés.

Le verdict est tombé. Sébastien Delogu a été condamné vendredi 14 février à 5 000 euros d'amende pour des violences commises à l'encontre de membres du personnel de l'Éducation nationale, rapporte Le Figaro. Le député LFI des quartiers nord de Marseille, mis en examen pour avoir agressé à coups de pied un proviseur adjoint et une CPE lors d'une mobilisation lycéenne dans sa circonscription en mars 2023, risquait six mois de prison avec sursis et 1 000 euros d'amende. C'est en tout cas la sanction que le procureur Alain Berthomieu avait requise.

Sébastien Delogu fait appel de sa condamnation

Sébastien Delogu, qui nie depuis le début, devra également verser 600 euros de dommages et intérêts aux plaignants et rembourser leurs frais de justice à hauteur de 1 000 euros. Dès la fin de l'audience, vendredi matin, le député LFI de Marseille a fait savoir par l'intermédiaire de son avocat qu'il interjetait appel.

Le blocus lycéen qui avait mal tourné s'est déroulé le 10 mars 2023 dans le XVe arrondissement de la cité phocéenne. Le ton était rapidement monté entre Sébastien Delogu et le proviseur adjoint après que ce dernier lui avait dit qu'il ne ferait pas la loi devant son lycée. Le député LFI lui avait alors rétorqué : "Je suis la République, c’est moi qui fais la loi !"

Des images de vidéosurveillance, exploitées par la justice, montrent un individu donner des coups de pied dans les jambes du proviseur adjoint et de la CPE. Cet individu n'est pas formellement identifiable visuellement puisque le haut de la vidéo est barré de noir. Les plaignants ont chacun assuré qu'il s'agissait de Sébastien Delogu. "Je ne pensais pas que ce serait possible de recevoir un coup de pied d’un élu de la République", a déclaré la CPE lors de l'audience devant le tribunal correctionnel du 7 janvier dernier.

publié le 14 février à 10h55, Maeliss Innocenti, 6Medias

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