Politique

Salon de l'agriculture : que retenir de l'intervention d'Emmanuel Macron

En ce premier jour tendu du Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron s’est exprimé face à la presse en fin de journée. Il dresse le bilan de la journée, lui qui a été âprement sifflé et était attendu de pied ferme par les agriculteurs.

Emmanuel Macron a, à l’heure où ces lignes sont écrites, passé 12 heures au Salon de l’agriculture ce samedi 24 février, premier jour de l’événement. Le président de la République y était attendu au tournant, notamment après les polémiques autour de son "grand débat", finalement annulé. En fin de journée, le chef de l’État a tenu à faire une petite conférence de presse afin de revenir sur les événements de cette journée d’ouverture.

Il y a eu de l’agitation au cours de la longue déambulation du Président. La colère des agriculteurs semble en être la cause et Emmanuel Macron est revenu sur ces mouvements de foules et interpellations dont il a été la cible : "Ce matin, il y avait de la colère, de l’impatience, des demandes", a-t-il reconnu, ajoutant avoir pris le temps de répondre aux inquiétudes des personnes qui l’ont sollicité.

"Puis après, il y avait des gens qui n’avaient pas envie d’écouter, qui avaient juste envie, pour certains, de casser ou de siffler", s’est désolé Emmanuel Macron. Et de tancer : "ça n’a jamais réglé un problème." Enfin, le président a jugé "ridicule de la part d'agriculteurs d'avoir fait de la violence sur un salon qui est leur." Et d'ajouter que s'il y avait une présence massive de CRS, c'est parce que les esprits s'étaient échauffés chez de nombreuses personnes.

Un nouveau pacte pour l’agriculture

Puis Emmanuel Macron a évoqué "un nouveau pacte" à bâtir avec les agriculteurs en France et en Europe. "On avance et c'est ce que méritent les agriculteurs", a insisté le chef de l'État. Il a assuré qu’un tel pacte avait déjà été fait dans les années 1960, mais que celui d’aujourd’hui se doit d’être bien différent. Le président le définit en trois points : "nourrir", "protéger" et "renouveler".

Concernant le premier point, Emmanuel Macron a expliqué qu’il faut "assumer de produire et notre souveraineté alimentaire agricole". Ensuite, il a détaillé que protéger, c’est "assumer la protection de nos sols, de notre biodiversité, de la variété de nos espèces. C’est aussi la protection de nos agriculteurs et de tous nos compatriotes." Enfin Emmanuel Macron a évoqué un renouvellement nécessaire "parce qu’un des grands défis, c'est aussi d’attirer des jeunes et de les installer" dans le milieu agricole.

publié le 24 février à 21h23, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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