Politique

Salon de l'Agriculture : après sa venue, Emmanuel Macron prend un engagement et tance la Coordination rurale

En visite au Salon de l’Agriculture samedi 24 février, Emmanuel Macron a connu une journée chaotique. Le président de la République a pris la parole pour réagir dans les colonnes du Figaro.

Après la journée mouvementée qu’il a vécue au Salon de l’agriculture samedi 24 février, Emmanuel Macron s’est exprimé dans les colonnes du Figaro, dimanche 25 février. Il le reconnait bien volontiers : c’était même "le bordel". Il a dû faire face à des manifestants très remontés et a dû être escorté par un très gros dispositif de sécurité à travers le Salon. Le matin, il avait improvisé un débat avec plusieurs agriculteurs pour répondre à leur colère. "Je reconnais vraiment le rôle que les principaux syndicats ont joué pour apaiser les choses. Ils m’ont garanti que les choses se passeraient calmement pour les membres du gouvernement qui viendront dans les prochains jours", a-t-il annoncé.

Emmanuel Macron a également affirmé vouloir "un nouveau pacte avec les agriculteurs" dans les prochaines semaines. Et l’affirme : "On doit sceller la fin de cette crise" et savoir ce que "nous allons défendre au niveau européen". Au passage, le chef de l’État demande aux syndicats agricoles de mouiller la chemise. "J’attends qu’ils puissent structurer quelques demandes concrètes (…) Elles doivent tenir en quatre, cinq points, pas 150."

Emmanuel Macron s’en prend à un syndicat : la Coordination rurale

Auprès du Figaro, le Président s’en est toutefois pris à un syndicat : la Coordination rurale qui, selon lui, "a fait le choix de ne pas appeler au calme", samedi lorsque les esprits s’échauffaient. Pire, Emmanuel Macron affirme également que des décideurs locaux du syndicat "sont engagés de manière très officielle au Rassemblement national". "Je ne suis dupe de rien (…) Quand vous avez des centaines de gens avec des drapeaux réclamant le Frexit, ce ne sont pas des mouvements agricoles, c’est factuel", a-t-il ainsi lancé.

À quelques mois des élections européennes, le chef de l’État estime que la colère des agriculteurs est instrumentalisée à des fins politiques. Et il cible à nouveau le Rassemblement national : "Il y a une offre politique pour réformer l’Europe, la rendre plus souveraine, plus unie (…). Et de l’autre côté, il y a des gens qui, avant, assumaient d’être pour le Frexit", a-t-il expliqué. Partant perdant pour le moment dans les sondages pour les prochaines élections européennes face au RN, Emmanuel Macron entend bien faire "tout ce qui est utile" pour inverser la tendance.

publié le 25 février à 22h34, Lilian Moy, 6Medias

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