"Rien n’est décidé" : Bruno Retailleau laisse planer le doute sur une candidature à la présidence de LR
© francois pauletto/Alamy/Abaca
Invité de LCI, jeudi 6 février, Bruno Retailleau continue de laisser planer le doute quant à une possible candidature pour prendre la présidence des Républicains. Nommé au ministère de l’Intérieur depuis le 21 septembre, ce dernier fait pourtant d’ores et déjà partie des favoris, rapporte BFMTV.
Ira ou ira pas ? Invité de LCI, jeudi 6 février, Bruno Retailleau a semé le doute quant à une possible candidature pour la présidence des Républicains. "Rien n’est décidé. Je jouerai un rôle", a-t-il déclaré. Jouant sur le mystère d’une décision qui ne serait toujours pas prise, le ministre de l’Intérieur a toutefois indiqué qu’il "prendrait ses responsabilités" le temps venu, lui, qui a à coeur de pouvoir "reconstituer cette droite républicaine, française, moderne, qui s’est affaiblie d’année en année", rapporte BFMTV.
"Torturez-moi, je n’irai pas au-delà de ce que je vous ai déjà dit", a encore ajouté celui qui avait été battu par Éric Ciotti lors du précédent congrès des Républicains en 2022. Le temps presse pourtant. Près de sept mois après les dernières élections législatives qui ont vu fondre le groupe parlementaire de 61 à 47 membres, les ténors du parti se sont d’ailleurs réunis le mercredi 5 février pour lancer officiellement "la refondation" de leur formation politique avec dans le viseur la prochaine échéance présidentielle dans deux ans.
Un rôle de premier plan
Nommé à la place Beauvau le 21 septembre dernier dans le gouvernement de Michel Barnier, puis reconduit dans ses fonctions dans celui de François Bayrou, l’ex-chef des sénateurs LR jouit aujourd’hui d’un rôle de premier plan. Mieux, Bruno Retailleau écrase la concurrence au sein de son parti selon une enquête réalisée fin janvier par l’institut OpinionWay pour Le Point. Selon cette étude, le Vendéen est plébiscité par 24 % des sondés pour prendre la présidence du parti, suivi de Xavier Bertrand (21 %) et loin devant Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, tous deux crédités de 15 %.
En interne, la bataille entre les différents ténors fait d’ailleurs déjà rage. Seul candidat quasi déclaré à ce stade, Laurent Wauquiez, bien qu’il estime que la nouvelle notoriété de Bruno Retailleau soit une "excellente nouvelle", continue de mettre en garde le ministre de l’Intérieur sur ses possibles ambitions. "Il y avait un accord entre nous, à toi d’incarner la droite au gouvernement, à moi de reconstruire notre famille politique. Si tu romps cet accord, tu porteras la responsabilité d’allumer une guerre des chefs qui sera dévastatrice", aurait lancé le chef des députés LR lors d’un dîner place Beauvau, rapporte BFMTV.
Si pour l’heure les modalités pour désigner le prochain président des Républicains n’ont pas encore été dévoilées, un congrès devrait se tenir avant l’été, probablement en avril.
publié le 7 février à 10h55, Kévin Comby, 6Medias
