Politique

Retraites : Olivier Véran se prend à nouveau les pieds dans le tapis

© Niviere David/ABACAPRESS.COM

Olivier Véran a jugé, au micro de France 2, lundi 6 mars, que le gouvernement avait d'autres "urgences" à gérer que la réforme des retraites. Des propos retournés contre lui par la gauche.

Olivier Véran doit probablement s'en mordre la langue. Le porte-parole du gouvernement a estimé, lundi 6 mars, au micro de France 2, que l'exécutif n’a pas que le dossier des retraites sur sa table à devoir gérer. "Au gouvernement, nous n'avons pas que la réforme des retraites devant nous, nous avons aussi toutes les urgences du quotidien pour les Français, y compris la pluie", a-t-il ainsi lancé, en référence à la sécheresse en cours. Une sortie que la gauche retourne contre lui, à la veille d'une mobilisation qui s'annonce massive contre la réforme des retraites.

"Olivier Véran admet enfin que ce projet n'est pas urgent"

"Il a raison : il faut donc retirer cette réforme rapidement", a cinglé dans la foulée Boris Vallaud, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, sur son compte Twitter. Les propos du porte-parole du gouvernement peuvent surprendre, puisque depuis plusieurs semaines, Elisabeth Borne et ses ministres martèlent que le projet est absolument indispensable.

"Olivier Véran admet enfin que ce projet n’est pas urgent. Pire ! Il est inutile et injuste. Maintenant retirez votre réforme !", tance ainsi l'insoumis Bastien Lachaud, également sur Twitter. "Tout à fait, Monsieur Véran. C'est pourquoi le gouvernement doit retirer la réforme des retraites", a renchéri Cyrielle Chatelain, la présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale.

Ce n'est pas la première fois que le porte-parole du gouvernement est en difficulté ces dernières semaines. L'ancien ministre de la Santé avait jugé, mercredi 1er mars, que "mettre la France à l'arrêt" reviendrait à "prendre le risque d'une catastrophe écologique, agricole, sanitaire", à négliger "la santé de nos enfants" ou encore à "rater le train du futur". Un ton alarmiste qui avait hérissé le poil de ses opposants.

publié le 6 mars à 15h30, Orange avec 6Medias

Liens commerciaux