Politique

Retraites : les Républicains se déchirent, le parti au bord de l’implosion ?

Plusieurs ténors des Républicains, dont Gérard Larcher et Bruno Retailleau, se sont inquiétés mercredi, auprès de France Inter et RTL, de la fronde menée par Aurélien Pradié contre la réforme des retraites.

La réforme des retraites risque-t-elle de signer l’acte de décès des Républicains ? Si le patron de LR, Eric Ciotti, juge que les différentes modifications apportées par le gouvernement à ce texte sont suffisantes, une vingtaine de députés du parti de droite sont toujours prêts à voter contre ce projet de loi qui prévoit de reporter l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. C’est le cas d’Aurélien Pradié, l’une des têtes de gondole du parti et tenant d’une ligne sociale au sein de LR. En interne, les tensions s’accentuent, le parti se déchire, et certains ténors LR craignent que cela ne menace la survie de LR.

Mercredi 8 février, le vice-président exécutif de LR a été interpellé par deux de ces ténors, le président du Sénat Gérard Larcher et le sénateur de la Vendée Bruno Retailleau. Sur France Inter, Gérard Larcher, favorable à la réforme voulue par Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, a appelé le député du Lot à "voter la loi" "s’il se sent vraiment de notre famille politique". Pour Bruno Retailleau, lui aussi en faveur de la réforme, cette fronde interne met en péril l’existence même des Républicains. "Ce qui se joue, c’est la droite et ses contradictions. Je pense qu’on peut mourir de nos contradictions", a-t-il lancé sur RTL, envoyant un message à Aurélien Pradié.

"Pas de pacte avec Borne ou Macron"

Sans nommer Aurélien Pradié, l’ancien ministre du Budget Jean-François Copé s’est pour sa part inquiété, dans les colonnes du Parisien, que "certains dans (les) rangs (de LR) défendent les idées du PS". Il dit ne pas comprendre les divisions de sa formation politique sur la question des retraites et défend une réforme qui "incarne vraiment l’ADN de la droite de gouvernement". Selon lui, voter le texte serait un gage de "crédibilité" et empêcherait de laisser un "boulevard pour Emmanuel Macron". Mardi 7 février, Aurélien Pradié a indiqué à RTL ne pas avoir "de pacte avec Elisabeth Borne ou Emmanuel Macron", ajoutant qu’"vingtaine de députés LR" n’avaient pas encore décidé de la nature de leur vote.

publié le 8 février à 11h20, Orange avec 6Medias

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