Politique

Retraites : l’insoumise Mathilde Panot accuse Bruno Le Maire de possibles faits de corruption

© Photo Eliot Blondet/ABACAPRESS.COM - Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 17 janvier 2023.

Une députée LR aurait affirmé que le ministre de l’Économie lui aurait promis d'être “attentif” à sa circonscription en échange de son vote pour la réforme des retraites. Mathilde Panot a demandé une enquête sur ces faits dans une lettre destinée à la Cour de cassation jeudi 16 mars.

La réforme des retraites fait tourner les têtes, mais en fera-t-elle bientôt tomber ? Jeudi 16 mars, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot a écrit au procureur général François Molins pour “signaler” des soupçons de “corruption active” imputés à Bruno Le Maire dans le cadre de la réforme des retraites.

Cette accusation trouve son origine dans un article du Parisien publié mardi 14 mars. Une députée Les Républicains, restée anonyme mais qualifiée de “plutôt opposée à la réforme des retraites”, y mentionne les appels à répétition de son camp et de la majorité pour la faire revenir sur son vote. L’un d’eux aurait émané, selon elle, du ministre de l’Économie, lequel aurait tenté de la convaincre du "bien-fondé" de la réforme en promettant d'être "attentif" à sa circonscription si elle votait pour la réforme, précisent nos confrères du Parisien. Les journalistes précisent que la députée aurait ainsi pu bénéficier d’avantages financiers sur son territoire.

Indignation dans les rangs de la France Insoumise

Cette révélation a rapidement indigné la France Insoumise. “Ça s’appelle ni plus ni moins une tentative de corruption”, a rapidement tweeté le député de l’Essonne Antoine Léaument. Dans sa lettre publiée ce 16 mars sur son compte Twitter, Mathilde Panot demande ainsi la saisie de la Commission des requêtes de la cour de justice de la République afin de vérifier les faits et leur possible non-conformité avec la loi.

“M. Le Maire aurait par conséquent proposé, sans droit et directement, une ’promesse’ ou un ’avantage quelconque’ à une personne investie d’un mandat électif public pour qu’elle accomplisse un acte prévu par son mandat de député”, a écrit l’élue insoumise avant de s’interroger sur un possible “délit de corruption active” de la part du ministre. Dans la loi, une personne coupable de ce type d’acte risque jusqu’à dix ans d’emprisonnement et une amende d’un million d’euros.

publié le 16 mars à 13h47, Orange avec 6Medias

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