Politique

Retraites : ce qu'aurait dit Emmanuel Macron à ses ministres avant le recours au 49.3

"Les risques financiers et économiques sont trop grands" pour soumettre le texte de la réforme des retraites au vote des députés, aurait déclaré le chef de l'État lors du Conseil des ministres, jeudi 16 mars, rapporte BFMTV.

Après de très nombreuses heures d'hésitation, l'exécutif a finalement choisi de recourir à l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer la réforme controversée des retraites à l'Assemblée nationale, jeudi 16 mars. Lors du Conseil des ministres, qui s'est tenu dans la journée, Emmanuel Macron aurait déclaré que son "intérêt politique aurait été d'aller au vote", dévoilent nos confrères de BFMTV.

Le risque d'une motion de censure

"Parmi vous tous, je ne suis pas celui qui risque sa place ou son siège, mais je considère qu’en l'état, les risques financiers et économiques sont trop grands. Et je vous autorise donc à utiliser le 49.3", aurait ajouté le président de la République. En déclenchant cet outil constitutionnel, le gouvernement s'expose en effet à une motion de censure, qui entraînerait sa démission si les députés venaient à l'adopter.

"Dans quelques jours, je n'en doute pas, à l'engagement de la responsabilité du gouvernement, répondront une ou plusieurs motions de censure. Un vote aura donc bien lieu, comme il se doit. Et c'est donc la démocratie parlementaire qui aura le dernier mot", a affirmé la Première ministre Elisabeth Borne, au moment de déclencher l'article 49.3 au sein d'une Assemblée nationale très agitée, ce jeudi après-midi.

publié le 16 mars à 16h30, Orange avec 6Medias

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