Politique

"Requiem de la macronie", "discours sans ambition"... Les réactions au discours de politique générale de François Bayrou

© Capture d'écran. - François Bayrou à l'Assemblée nationale.

Prononcé devant les députés mardi 14 janvier, le discours de politique générale de François Bayrou a donné lieu à de multiples réactions des présidents de groupe et députés situés dans l'opposition ou dans la majorité présidentielle.

Après le discours de politique générale prononcé par le Premier ministre François Bayrou mardi 14 janvier, chaque président de groupe parlementaire s'est prononcé à la tribune, réagissant au cap fixé par le chef du gouvernement. Immigration, droit du sol, déficit, retraites, François Bayrou a dessiné un programme qui a su éviter une motion de censure du côté du Rassemblement National en reprenant certains de ses thèmes de prédilection. Il a également annoncé la remise en chantier de la réforme des retraites en annonçant la création d'une "mission flash" et d'une délégation entre "partenaires sociaux".

"Nous demeurerons dans l'opposition." C'était l'avis le plus attendu à la suite du discours de politique générale de François Bayrou, celui de Boris Vallaud et de l'ensemble du groupe Socialiste à l'Assemblée. En précisant que l'objectif était celui de "l'abrogation" de la réforme des retraites, le président Vallaud n'a pas exclu la possibilité de voter la motion de censure. Une réunion de groupe est prévue pour trancher le sujet.

Le "requiem de la macronie" ?

Pour Mathilde Panot, présidente du groupe Insoumis, le discours du chef du gouvernement signe "le requiem de la macronie". L'insoumise, pour qui le gouvernement pérennise la politique d'Emmanuel Macron, a ainsi ciblé le président de la République et son "projet massivement rejeté par les Français".

À l'opposé de l'hémicycle, Jean Philippe Tanguy du Rassemblement National a annoncé ne pas voter de motion de censure tout en maintenant des "lignes rouges". "Nous exigeons une vraie loi de contrôle de l’immigration, une vraie politique contre l’insécurité, une vraie diplomatie qui fasse respecter la France", a expliqué le député d'extrême droite. Le député Sébastien Chenu a quant à lui dénoncé "un discours lénifiant, plein de poncifs, sans ambitions", témoigne-t-il sur X.

Du côté de la droite, le président de groupe Laurent Wauquiez s'est inquiété de la proposition d'une proportionnelle pour les législatives. Pour Valérie Pécresse, présidente LR de la région Île-de-France : "Je me félicite que la réforme des retraites n’ait été ni abrogée, ni suspendue. Mais, nous devons rester vigilants pour empêcher de creuser la dette", a-t-elle réagi sur X.

Gabriel Attal (EPR), ancien Premier ministre, a dans son discours à l'Assemblée assuré le Premier ministre de son soutien tout en affirmant la nécessité d'agir : "Les députés de mon groupe seront toujours du côté de l'action et des solutions."

publié le 14 janvier à 18h32, Gabriel Gadré, 6Médias

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