Politique

Remaniement : revivez les moments forts des passations des ministères

Nommés jeudi par Gabriel Attal, les nouveaux ministres membres du gouvernement prennent leurs fonctions ce vendredi 12 janvier.

La journée de ce vendredi 12 janvier est marquée par les cérémonies de passation de pouvoirs dans les différents ministères ayant changé de titulaire. L’ancien porte-parole du gouvernement Olivier Véran a été le premier à laisser la main à sa successeure, Prisca Thévenot. "Nous avons de la chance, beaucoup de chance. Longue vie et plein de succès au gouvernement Attal", a-t-il débuté avant d'estimer que celle qui le remplace est "la bonne personne au bon endroit au bon moment".

Olivier Véran s'est ensuite adressé directement à ses enfants. "Je ne les ai pas beaucoup vus grandir ces dernières années", a-t-il justifié. "J'aime la politique, comme les marins sont appelés par les mers. (...)J'aime tous les Français, même ceux qui contestent, qui râlochent, qui ne sont jamais contents", a-t-il continué. Avant de conclure : "Continuez à combattre le populisme, l'extrême droite, je le ferai sans relâche."

De son côté, Prisca Thévenot a salué "l'action" de celui qui fut ministre de la Santé lors de la crise du Covid-19. "Tu as été et tu resteras le ministre de la Santé qui a su au pire de la crise relever tes manches (...) et protéger les Françaises et Français", a mis en avant la nouvelle porte-parole du gouvernement.

Rachida Dati succède à Rima Abdul Malak à la Culture

La passation entre Rima Abdul-Malak et Rachida Dati a débuté à 10 heures au ministère de la Culture, rue de Valois, par un discours de la ministre sortante, après une longue ovation de ses collaborateurs. "Mon rêve n'était pas de devenir ministre, mon rêve était de devenir libre et de le rester", déclare-t-elle. "En acceptant ce poste, je me suis mise au service d'une ambition pour la France à laquelle j'ai cru totalement, mais je suis resté libre de mes engagements et de mes prises de position", revendique Rima Abdul-Malak.

Pour débuter sa prise de parole, Rachida Dati a cité André Malraux, qui était le ministre des Affaires Culturelles de Charles de Gaulle : "Le ministre de la Culture a pour mission de rendre accessible au plus grand nombre les œuvres capitales de l'humanité et d'abord la France". La nouvelle ministre de la Culture dit vouloir s'"inscrire dans cette tradition", tout en mentionnant sa "fierté" d'être nommée au gouvernement.

Principale surprise du nouveau gouvernement de Gabriel Attal, Rachida Dati est revenue sur sa nomination. "Je comprends qu'elle puisse surprendre cette nomination, moi elle ne me surprend pas", a-t-elle indiqué, estimant qu'"elle répond à un véritable besoin".

La nouvelle ministre a dit vouloir "bâtir une nouvelle culture populaire pour tous, des quartiers à la ruralité", citant notamment le "pass culture", qui doit être "un instrument d'éducation populaire". "J'ai trop vu de jeunes se couper de tout", regrette-t-elle évoquant également l’enjeu de la "radicalisation" et du "communautarisme". Rachida Dati a aussi évoqué la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, décrivant l'événement comme un "moment historique".

Gabriel Attal assure que l’éducation sera la "priorité absolue" du gouvernement

Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal, auparavant à l’Éducation nationale, a passé la main vendredi matin à Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, qui voit donc son portefeuille s’élargir. "Au moment de te transmettre le témoin, je veux dire mon immense reconnaissance à tous les professeurs et personnels de l’éducation en France", a déclaré le chef du gouvernement. "Je garde avec moi vos témoignages et vos échanges", a-t-il affirmé.

Evoquant le "niveau des élèves", mais aussi le sujet du harcèlement, sur lequel il affirme avoir pris un "électrochoc", Gabriel Attal affirme que l’éducation sera la "priorité absolue" de son nouveau gouvernement. Le Premier ministre s’est dit "garant" du suivi des réformes engagées. "Tout ce que nous avons entamé ira jusqu'au bout, je m'y engage", a-t-il déclaré, souhaitant mettre "plus d’exigence" à l’école, "à tous les étages".

De son côté, Amélie Oudéa-Castera a fait part de son "honneur immense" d'être nommée à l'Éducation nationale. Elle a ensuite félicité le "discours de vérité" de Gabriel Attal sur l'école. "Je veux que chacun sache que cette ligne, je la suivrai", ajoute-t-elle, promettant de poursuivre "les chantiers" du Premier ministre jusqu'au "succès".

Gabriel Attal et sa successeure à l'Éducation nationale se rendent vendredi après-midi dans un collège des Yvelines à Andrésy, où ils aborderont "le choc des savoirs", l'une des promesses de Gabriel Attal lors de son passage rue de Grenelle qui vise à améliorer le niveau des élèves en français et en mathématiques.

Stéphane Séjourné au quai d'Orsay, Catherine Vautrin nouvelle ministre du Travail et de la Santé

Avant de passer le flambeau à Stéphane Séjourné au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna a exprimé son "immense gratitude" à Emmanuel Macron et Élisabeth Borne pour lui avoir permis de "mener une mission si importante pour la France" dans un "moment de si grande violence dans le monde". "Je vous laisse un ministère en meilleur ordre et un monde trop en désordre, ne m'en voulez pas", a-t-elle indiqué à son successeur.

Après avoir salué le bilan de Catherine Colonna, marqué par "le soutien aux peuples ukrainien et arménien" et le maintien d’une "position d'équilibre au Moyen-Orient", Stéphane Séjourné a dit avoir conscience de la "lourde tâche" qui l'incombe. "Je ne suis pas diplomate de métier mais ayant grandi à l'étranger, je sais ce que signifie la France dans le monde", a déclaré le nouveau membre du gouvernement.

Remplacé par Catherine Vautrin au ministère du Travail, Olivier Dussopt a défendu son bilan et notamment la réforme des retraites qui était "difficile mais essentielle". La nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, qui avait déjà été ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité sous Jacques Chirac, a rendu hommage à Simone Veil au moment de prendre son poste.

"En entrant ici, je veux immédiatement rendre hommage à l'une de mes prédécesseures (...), Simone Veil", au moment "où son texte fondateur doit être gravé dans le marbre de notre Constitution", a-t-elle affirmé. L'inscription du droit à l'IVG doit être présentée au Congrès en mars prochain.

publié le 12 janvier à 10h10, Quentin Marchal, 6Medias

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