Politique

Règles douloureuses : des députés expérimentent un simulateur de règles

© Lafargue Raphael/ABACA

Après plusieurs tentatives restées vaines pour instaurer un arrêt menstruel pour les femmes souffrants de règles douloureuses, les députés écologistes Sébastien Peytavie et Marie-Charlotte Garin ont fait passer à leurs collègues masculins un test pour le moins inattendu.

Un test pour mieux comprendre ? Après plusieurs tentatives infructueuses visant à créer un arrêt menstruel pour les femmes en cas de règles douloureuses, le député écologiste Sébastien Peytavie et sa collègue Marie-Charlotte Garin s'apprêtent à défendre un texte dans ce sens à l'Assemblée nationale le 4 avril prochain. Afin de convaincre ses collègues sur la question, et comme les actes valent mieux que de grands discours, l'élu de Dordogne a décidé de faire tester, à certains députés masculin, un simulateur de règles douloureuses. Dans une vidéo publiée sur le réseau social X, vendredi 22 mars, on peut ainsi voir plusieurs députés de tout bord politique, de l'insoumis Louis Boyard au député LR Maxime Minot en passant par l'ancien ministre Clément Beaune, passer le test.

Et les images parlent d'elles-mêmes. Équipés du simulateur, chacun des élus peine à dissimuler la douleur ressentie. "Très douloureux", lance même l'ancien ministre des Transports, dont la grimace sur son visage ne peut laisser de place au doute.

Un droit à treize jours d'arrêt annuels

Si la vue des visages des députés masculins pris de douleur peut prêter à sourire, l'initiative menée par Sébastien Peytavie et Marie-Charlotte Garin vise une problématique dont font l'objet de nombreuses femmes en France lors de leur période de menstruations, qui sont souvent très douloureuses et pouvant même être semblables à une crise cardiaque pour certaines. La proposition de loi portée par les deux élus écologistes vise à créer un droit à treize jours d'arrêt par an qui seraient activables sous réserve d'un certificat médical pour "menstruations incapacitantes" et intégralement pris en charge par la Sécurité sociale.

Ce n'est pas la première fois qu'une proposition de loi dans ce sens est portée à l'Assemblée nationale, notamment par les écologistes. En vain. En février dernier, le groupe socialiste au Sénat avait échoué à faire adopter l'un de ses textes visant à instaurer au sein des entreprises un arrêt de travail pour les femmes souffrant de dysménorrhée, y compris l'endométriose.

publié le 23 mars à 20h22, Kévin Comby, 6Medias

Liens commerciaux