Politique

Réforme des retraites : Olivier Faure rejette catégoriquement les propositions de François Bayrou

© Capture d'écran BFMTV - Olivier Faure sur BFMTV, mardi 24 décembre

Au lendemain de la présentation du nouveau gouvernement, le premier secrétaire du PS a livré son sentiment, mardi 24 décembre. Réagissant à la promesse de François Bayrou de faire une grande conférence sociale sur la réforme des retraites avec tous les partenaires sociaux, Olivier Faure s’y oppose.

Pour Olivier Faure, c’est un non définitif. Invité mardi 24 décembre sur BFMTV, le secrétaire général du Parti socialiste a formellement rejeté les propositions du nouveau Premier ministre, François Bayrou, au sujet des retraites.

"Ce que j'entends, c'est qu'il a dit que s'il y a un consensus on change, sinon on ne change rien. Mais peut-on trouver un consensus ? Les défenseurs de la réforme vont la défendre. C'est un leurre qui va nous amuser pendant 6 mois", a asséné Olivier Faure après que François Bayrou a proposé six mois pour discuter de la très contestée réforme des retraites adoptée par l’ancienne Première ministre, Élisabeth Borne.

Pour Olivier Faure, la proposition de François Bayrou n’est ni plus ni moins qu’une provocation. "Si c'est pour amuser la galerie pendant 6 mois et dire qu'à la fin on revient à la réforme Borne, comme c'était prévu, alors on n'est pas des pigeons. Il y a une volonté de durer, et de durer au moins jusqu'à ce qu'on puisse re-dissoudre", poursuit le responsable socialiste.

Une censure déjà sur la table ?

À l’annonce du nouveau gouvernement, Olivier Faure n’a pas manqué de faire savoir son mécontentement. "Aucune des conditions n'a été respectée par François Bayrou" pour établir un pacte de non-censure entre le Premier ministre et le Parti socialiste, a estimé son Premier secrétaire, n'excluant plus de voter la censure.

Olivier Faure a, une nouvelle fois, rappelé trois de ces conditions : "pas de dépendance à l'extrême droite, plus de passage en force avec le 49.3 et enfin un changement de cap". "Je n'ai rien entendu de la sorte, je n'ai pas vu quoi que ce soit et donc je me dis mais en fait, à quoi ont servi ces heures passées ensemble ?", a-t-il ajouté.

Il n'a pas exclu que le PS vote une motion de censure à l'issue de la déclaration de politique générale prononcée par François Bayrou le 14 janvier devant les députés.

publié le 24 décembre à 11h40, Thibault Jeannin, 6Medias

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