Politique

Réforme des retraites : "Nous avons deux exigences", Bruno Retailleau détaille la position des sénateurs républicains

© Joly Victor/ABACA

Samedi 25 février, le président du groupe LR au Sénat a accordé un entretien au "Parisien" au sujet de la réforme des retraites. S’il dit son groupe prêt à la voter, il souhaite que la question des mères de famille et l’aspect financier soient revus.

La question de la réforme des retraites arrive au Sénat le 2 mars prochain. À cette occasion, Bruno Retailleau, patron du groupe LR à la Haute Assemblée, s’est exprimé dans les colonnes du Parisien, samedi 25 février. "Nous souhaitons la voter, après l’avoir modifiée. Mais nous avons deux exigences", explique-t-il dans les colonnes du Parisien. "La première, c’est le sens de la réforme. C’est d’abord une réforme budgétaire, qui a pour but d’assurer la pérennité du régime par répartition. Car si demain il faisait banqueroute, ce serait le 'chacun pour soi' et ce sont les Français les plus modestes qui y perdraient le plus", poursuit Bruno Retailleau. La seconde "exigence" concerne "la situation des mères de famille". Selon le sénateur de Vendée, "ce sont elles qui consolident le régime par répartition en participant au renouvellement des générations, alors même qu’elles ont, du fait de leurs congés maternité, des carrières ralenties par rapport aux hommes".

Pas de "guignolisation des débats" au Sénat

Pour ce faire, le groupe LR va proposer deux solutions. "Une surcote de 5% pour les mères de famille qui auraient atteint à la fois une carrière complète et l’âge légal" ou bien "un départ anticipé à 63 ans", indique Bruno Retailleau au Parisien. S’il est plutôt en accord avec la proposition du gouvernement concernant les carrières longues, il considère la mesure "trop timide" et appelle à "accélérer la convergence des régimes spéciaux sur le régime général dès 2025".

Quant à une éventuelle récidive de l’ambiance électrique, connue à l’Assemblée nationale ces dernières semaines, Bruno Retailleau ne mâche pas ses mots, en soulignant que la responsabilité du Sénat est de "ne pas céder à cette guignolisation des débats", jugeant les récents événements "inadmissibles" et comme étant "la marque de la dégradation de la démocratie".

publié le 25 février à 21h07, Orange avec 6Medias

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